Depuis que le projet Génome humain a débuté le décryptage des milliers de bases qui composent notre ADN, les biologistes ont pu décoder des milliers de gènes qui sont à la base de la fabrication des protéines dans notre corps. En fait, les gènes composant notre ADN semblent représenter seulement 3% de toutes les bases composant notre ADN. Les protéines sont le résultat de l'agencement de 20 acides aminés, chacune représentée par une lettre (a = alanine, g = glycine, s = sérine, etc.) et correspondant à une séquence donnée de bases sur l'ADN.

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    De leur coté, les bioinformaticiens s'efforcent à compiler et à classifier le tout afin de pouvoir y trouver des agencements et des séquences qui pourraient guider les chercheurs en laboratoires. De plus, ils s'efforcent de modéliser les configurations spatiales de ces protéines, avec des supercalculateurssupercalculateurs informatiques, afin de prédire leurs interactions dans les êtres vivants. Or, le docteur Sean Mooney, un bioinformaticien de l'Université Stanford, en Californie, a eu une idée totalement étrange !

    Ce bioinformaticien a eu l'idée de créer un programme afin de cataloguer tous les mots de la langue anglaise que l'on pouvait trouver dans Swiss-Prot (Swiss-Prot étant une base de donnéesbase de données de protéines utilisée comme outil de référence). En utilisant un petit programme et en combinant la Swiss-Prot, et un dictionnaire informatisé de langue anglaise (complete english ispell library), il a pu y déceler que le mot de plus de 5 lettres qui y revenait le plus souvent est ALLELE (ALLÈLE, type de gènesgènes) et que le mot le plus long est CHAPSTICK (produit en bâton que l'on met sur les lèvres gercées). En fait, tous ses résultats sont disponibles à l'URL suivant: http://www.cgl.ucsf.edu/home/smooney/swiss/

    Quand on lui demande pourquoi il a fait cela, il répond tout simplement : « C'est totalement inintéressant, mais quelqu'un devait bien le faire un jour ou l'autre ! ». À croire que l'on peut être utile à la science sans l'être vraiment !

    Par Daniel PICARD - Futura-sciences Québec