Qu’est-ce qui pousse quelqu’un à remettre frénétiquement de l’argent dans une machine à sous, à parier inlassablement le même numéro à la roulette ? Lorsque nous jouons au casino, des biais cognitifs altèrent notre capacité à raisonner rationnellement.


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    Un biais cognitif est une forme de pensée qui affecte notre capacité à raisonner de manière logique ou rationnelle. Chacun de nous cède quotidiennement à ce genre de biais, le plus souvent inconsciemment. En condition de stress ou d'excitation nous avons tendance à utiliser des processus de pensée automatiques, de plus bas niveau, ce qui nous amène à agir de façon irrationnelle. Cela peut sembler évident mais il est important de comprendre que même lorsque nous faisons quelque chose qui nous plait, comme jouer à des jeux de casino ou jouer à la loterie, ce biais cognitif est bien présent. Si en plus vous ajoutez la notion de stress à la notion d'excitement, lors d'un tournoi de poker ou lorsque vous êtes proche du jackpot sur une machine à sous, ce bais cognitif est encore plus intense. C'est aussi pour cela qu'il faut toujours jouer avec prudence et ne pas trop s'emballer. 

    Le sophisme du joueur

    Aussi appelé erreur du parieur, ce biais cognitif consiste à croire qu'un événement antérieur peut influer sur celui d'après. Si la roulette s'arrête cinq fois de suite sur le rouge, nous avons tendance à penser qu'il est plus probable qu'elle tombe sur le noir la fois d'après. En réalité, les tirages étant indépendants, la probabilité reste toujours la même : une chance sur deux. De la même façon, une série de pertes à la machine à sous nous amène à penser que la machine va finir par « rendre » l'argentargent, ce qui nous pousse à sans cesse remiser.

    La loi des grands nombres

    La plupart des gens ont tendance à penser que les grands échantillons sont plus représentatifs pour calculer des probabilités. Lorsqu'on nous présente un jeu de 100 cartes avec 15 cartes gagnantes, la probabilité de tirer une carte gagnante est de 15 % (15 divisé par 100). Un autre jeu de 10 cartes avec deux cartes gagnantes donne une probabilité de gagner de 20 % (2 divisé par 10), donc supérieure par rapport au précédent jeu. Pourtant, nous avons tendance à croire que nous avons plus de chances de gagner avec les 15 cartes. 

    Les joueurs de casino pèchent souvent par excès de confiance. © Anton, Adobe Stock
    Les joueurs de casino pèchent souvent par excès de confiance. © Anton, Adobe Stock

    L'excès de confiance

    L'excès de confiance est la tendance à surestimer ses capacités. Ce biais a été mis en évidence dans divers domaines : plus de la moitié des gens estiment ainsi avoir une intelligence supérieure à la moyenne. L'excès de confiance concerne essentiellement les jeux de stratégie, où nous avons tendance à nous croire plus doués que les autres joueurs, ce qui nous pousse à prendre plus de risques. Cette croyance se conjugue souvent avec le biais de résultat : si j'ai gagné, ce n'est pas dû au hasard mais parce que je suis le meilleur. 

    Le biais de disponibilité

    Lorsqu'on pense jeu d'argent ou jeu de casino en ligne, on s'imagine immédiatement les pièces de monnaie dégoulinant de la machine à sous ou au gagnant du loto qui hurle de joie en découvrant sa grille gagnante. Surmédiatisés et mis en avant par les casinos eux-mêmes, ces exemples sont destinés à rendre facilement disponibles ces souvenirs pour notre cerveaucerveau. Ainsi, lorsque nous sommes en train de jouer, nous nous souvenons de ces scènes qui nous semblent proches alors même que la probabilité de gagner est très faible. C'est principalement ce qui attire les joueurs de casinos en ligne, cette idée de décrocher le jackpot facilement sur les jeux de casino en ligne alors qu'il faut patience, pratique et un certain montant d'argent investi pour obtenir des gains sur les jeux de casinos en ligne.

    L'illusion de contrôle

    L'illusion de contrôle est la tendance à croire que nous avons le pouvoir de contrôler des événements qui nous échappent totalement. Des études psychologiques ont, par exemple, montré que les joueurs jettent les dés doucement lorsqu'ils espèrent des chiffres bas, et plus fort lorsqu'ils veulent obtenir des chiffres hauts. Cette illusion de contrôle peut être active, comme dans cet exemple ou dans le fait de porter un objet porteporte-bonheur, ou passive (« puisque j'ai de la chance aujourd'hui, je dois faire de plus gros paris »).