Les lichens sont issus d'une association entre un champignon et une algue. Il en existe une grande diversité d'espèces (plus de 20.000) et de formes (taille, couleur…). Leur physiologie les rend dépendants au milieu atmosphérique et, par conséquent, sensibles aux polluants présents. Ils constituent alors de précieux indicateurs sur la qualité de l'air : c'est la biosurveillance.
 
Depuis l'ère industrielle, les polluants atmosphériques de diverses natures n'ont cessé de croître, dégradant ainsi la qualité de l'air. Outre l'évaluation par des méthodes physico-chimiques, l'utilisation d'organismes sensibles, comme les lichens, se révèle être un bon outil complémentaire. Plusieurs approches existent selon l'échelle étudiée.
 
Les données obtenues à travers les études de biosurveillance permettent d'évaluer les dépôts atmosphériques et l'origine des polluants apportés à différents niveaux : national, régional ou encore local. Ceci permet également aux collectivités territoriales d'informer les populations sur les risques encourus. Une bonne connaissance sur les lichens, et en particulier sur la diversité lichénique (chaque espèce étant différemment sensible aux polluants atmosphériques), s'avère donc une clef nécessaire pour la biosurveillance. Avec l'aide de Yannick Agnan Biogéochimiste de l’environnement, voici quelques exemples de spécimens de lichens européens.