Les scientifiques en sont arrivés à se demander si, au lieu de parler d'évolution, il ne faudrait pas plutôt évoquer une co-évolution, une influence réciproque entre plantes et pollinisateurs, qu'il soit insecteinsecte ou oiseauoiseau. En effet, il semblerait qu'à chaque fleur corresponde la petite bête qui disséminera son pollenpollen. Par des couleurscouleurs ou des formes, des parfums ou des « guides du nectar », les fleurs font tout ce qui est en leur pouvoir pour attirer l'insecte (ou l'oiseau) qui va assurer la survie de leur espèceespèce, en échange de quoi, l'insecte ou l'oiseau se nourrit du nectar produit par la fleur.

Certaines plantes utilisent ainsi le mimétismemimétisme et même des leurres sexuels, comme l'orchidéeorchidée terrestre, ou sauvage, l'Ophrys, dont l'un des pétalespétales (le labelle) imite l'abdomenabdomen de la femelle de l'insecte pollinisateur, tout en libérant des pseudo-phéromonesphéromones, ce qui incite l'insecte mâle, et le faux-bourdon, à avoir un comportement de pseudocopulation. Plongeant tête la première (pollinisation céphaliquecéphalique) au cœur, l'insecte en ressort tout collé de pollinies. Si sa stratégie ne fonctionne pas, l'orchidée Ophrys, a la possibilité de s'autoféconder, ce qui est un moindre mal mais n'est pas forcément bon pour le brassage génétiquebrassage génétique.  

Graine d'orchidée terrestre. Ophrys ferrum equinum. © Rob Kesseler. Tous droits réservés