Image du site Futura Sciences
Robert Barbault

Robert Barbault

Chercheur en écologie

Espèces en voie de disparition

Dans l’esprit de ce que je dis être la substance de mon métier, qui est aussi un plaisir, je suis heureux de dédicacer cette réflexion sur « la biodiversité et nous » à « Futura-Sciences ».

Découvrez sa

Biographie

1 - Fonctions actuelles :

- Professeur de classe exceptionnelle, Université Pierre et Marie CurieMarie Curie
- Directeur du Département Ecologie et Gestion de la BiodiversitéBiodiversité, Muséum national d'Histoire naturelleMuséum national d'Histoire naturelle

2 - Responsabilités diverses :

- Directeur Scientifique adjoint du Département des Sciences de la Vie du CNRS, 1995-2000
- Président du Conseil scientifique et technique du Cemagref de 2001 à 2008
- Président du Conseil scientifique des Parcs Nationaux de France depuis 2007
- Président du Conseil d'orientation de l'Agence technique des espaces naturels (ATEN) depuis 2002.
- Vice-Président du Conseil scientifique du Patrimoine Naturel et de la Biodiversité auprès du Ministre en charge de l'écologieécologie depuis 2005
- Membre du Conseil scientifique du Département Environnement et Développement DurableDéveloppement Durable du CNRS depuis 2006
- Membre du Comité de Veille Ecologique de la Fondation Nicolas HulotNicolas Hulot depuis 2002.

3 - Distinctions

- Prix Pouchard de l'Académie des Sciences, 1983.
- Chevalier de l'Ordre national du mérite, 1996.
- Membre de l'Academia Europaea (Section «Organismic and Evolutionary Biology »), 1998.
- Chevalier de l'Ordre du Mérite Agricole, 2003.
- Officier de l'Ordre du Mérite Agricole, 2010.
- Prix Véolia du Livre sur l'Environnement, 2006, pour « Un éléphant dans un jeu de quilles. L'homme dans la biodiversité ».
- Prix Jean RostandJean Rostand 2006, pour « Un éléphant dans un jeu de quilles . L'homme dans la biodiversité », attribué par le MouvementMouvement Universel pour la Responsabilité Scientifique.
- Grand Prix de la Société Française d'Ecologie, 2010.

4 - Principaux ouvrages :

- Barbault, R. - 1994. Des baleines, des bactériesbactéries et des hommes. Odile Jacob, Paris : 338 p.
- Babault, R. et Sastrapadja , S. 1995. Generation, maintenance and loss of biodiversity, 193-274 In : Global Biodiversity Assessment, V. Heywood & I. Buste (eds), Cambridge University Press, Cambridge University.
- Barbault, R. - 1997. La Biodiversité : Introduction à la biologie de la conservation. Collection Les Fondamentaux, Hachette, Paris, 160 p.
- Barbault, R. - 2000. Loss of biodiversity : an overview, 761-775. In : Encyclopedia of Biodiversity. Academic Press, San Diego, Vol 3.
- Barbault, R. - 2008. Écologie générale : structure et fonctionnement de la biosphèrebiosphère (Sixième édition revue et augmentée). Dunod, Paris 390 p.
- Barbault, R. (sous la direction de) - 2005. Biodiversité : science et gouvernance. (Actes de la Conférence internationale de Paris, des 24-28 janvier 2005), Muséum national d'histoire naturelle, Paris, 320 p.
- Barbault, R. - 2006. Un éléphant dans un jeu de quilles : l'homme dans la biodiversité. Seuil, Paris, 266 p. (points Science, 2008).
- Barbault, R. 2010 (entretiens réalisés par Marie-Sophie Bazin). Biodiversité : notre avenir dans les choux ! Natures & Découvertes et TerresTerres Sauvage, Paris, 91 p.
- Barbault, R & Chevassus-au-Louis B. - 2004. Biodiversité et changements globaux. Enjeux de société et défis pour la recherche. ADPF Ministère des Affaires Étrangères, Paris, 242 p.
- Barbault, R., Cornet, A. Jouzel, J., Mégie, G., Sachs, I. & Weber, J. - 2002. Johannesburg 2002. Quels enjeux ? Quelle contribution des scientifiques. Ministère des Affaires Étrangères, ADPF.
- Barbault, R., Guégan, J.F., Hoshi, M., Mounolou, J.C., Van Baalen, M., Wake, M. & Younè T. (Eds) - 2003. Integrative Biology and Complexity in Natural Systems. Keys to Addressing Emerging Challenges, Biology International, 44, 92 P.
- Barbault, R. & Pavé, A. (Eds) - 1998. Biodiversity dynamics and environment. CNRS, 63 p. Hochberg, M.E., Clobert, J. &.
- Barbault, R. - 1996. Aspects of the Genesis and Maintenance of Biological Diversity. Oxford University Press, Oxford, 316 p.
- Barbault, R. & Weber J. - 2010. La vie, quelle entreprise ! Pour une révolution écologique de l'économie. Seuil, Paris, 201 p. Hulot N.,
- Hulot, N. Barbault, R. et Bourg, D. - 1999. Pour que la terre reste humaine, Seuil, Paris, 174p.

Découvrez son

métier

Chercheur en écologie d’abord. Pour comprendre la nature,  comment elle est organisée, comment elle fonctionne ; répondre à des questions à son sujet : comment, dans une savane de Côte d’Ivoire – ou dans un désert mexicain – peuvent coexister plusieurs espèces de lézards qui toutes mangent des insectes ? Sont-elles en compétition pour ces ressources alimentaires ? Et l’on découvre, par exemple, que telle espèce se spécialise sur les termites, telle autre sur les fourmis – de sorte qu’elles évitent ainsi la compétition ; ou bien que leur problème n’est pas la concurrence pour les ressources alimentaires mais plutôt la prédation exercée par des oiseaux, des serpents et quelques carnivores, qui régule leurs effectifs … Mais chercheur c’est aussi enseigner ; raconter ce que l’on a trouvé, compris, que ce soit oralement ou par écrit. Le raconter à ses collègues, dans des revues spécialisées. Et ce peut être l’occasion de controverses, de déceptions (parce que ce qu’on croyait avoir démontré est rejeté par d’autres spécialistes qui ont mission d’évaluer le travail présenté à publication) … mais aussi de grandes satisfactions. Le raconter aussi, quand on aime cela, à d’autres publics. De fait, les résultats de la recherche ne concernent pas que les chercheurs mais aussi beaucoup de gens qui s’intéressent à la nature, à la biodiversité, aux animaux ou aux plantes et à ce qu’ils nous apportent. Ce travail de vulgarisation, ou plus simplement de communication, est aussi une grande source d’enrichissement. Et puis, quand on prend de l’âge, c’est prendre des responsabilités à la tête d’une équipe de chercheurs, d’un laboratoire ou / et d’une association ou société savante. Et, dans mon cas, ça va même jusqu’à la prise de responsabilité dans des organismes de recherche, CNRS puis Muséum où je dirige depuis huit ans un Département, rassemblement de 4 laboratoires qui s’intéressent à l’écologie et la gestion de la biodiversité. Car il faut aussi mettre ses idées ou ses connaissances en pratique. Par exemple pour aider à la protection des espèces et des écosystèmes, ce qui suppose des collaborations avec le monde associatif. Bref, chercheur, c’est passionnant !