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Le métier du scientifique est de faire avancer les connaissances. Pendant longtemps il s’est contenté de cette tache, par ailleurs fort prenante. Mais la société lui demande maintenant, avec juste raison, de faire profiter les citoyens des connaissances acquises. En réalité dans les domaines de l’environnement, il y a plus souvent des incertitudes que des certitudes. C’est là que réside la difficulté du transfert d’information. Comment faire partager des connaissances qui ne sont que partielles, ou provisoires, et qui peuvent prêter à des interprétations différentes. Comment faire la part de ce qui relève de l’acquis et de ce qui relève de l’hypothèse. Comment éviter les pièges des idéologies, des généralisations hâtives, de la globalisation réductrice. Et surtout, comment répondre à des questions de société quand les mécanismes en jeu sont complexes et multiformes, quand les réponses, lorsqu’il y en a, se situent largement en dehors du champ de compétence du scientifique concerné. C’est toute la difficulté inhérente aux systèmes complexes et aux approches multidisciplinaires. C’est là que Futura-Sciences offre un support particulièrement adapté. C’est un point de rencontre de scientifiques de toutes disciplines. Le site a la souplesse du web pour une actualité en temps réel ; on y trouve des forums qui permettent de développer des relations entre scientifiques et citoyens. Et puis, on n’y retrouve pas systématiquement le « prêt à penser » qui caractérise d’autres sites, où la discussion s’arrête brutalement face au mur des certitudes.

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Biographie

Cursus Universitaire

- Licence en sciences naturelles - Université de Lille (1960-1962)
- 3ème cycle d'Océanographie Faculté des Sciences de Marseille (1963),
- Docteur es Sciences - 1972 - Thèse de Doctorat d'État, Université de Paris VI intitulée "MollusquesMollusques benthiquesbenthiques du lac Tchad : écologieécologie, production et bilans énergétiques".(Jury : J. Daget, P. Drach, B. Dussart, M. Lamotte)
- Directeur de Recherches émérite à l'IRDIRD (ex ORSTOM)

Appartenance à des académies

• Membre étranger de l'Académie royale des Sciences d'Outre mer de Belgique depuis 1990.
• Membre de l'Académie des Sciences d'Outre Mer depuis 2006 - section 4
• Membre de l'Académie d'AgricultureAgriculture depuis 2003 - section 6
• Médaille Nauman-Thieneman décernée par la Société Internationale de Limnologie (2001) pour ma contribution aux recherches limnologiques en Afrique.

Domaines de recherche

- Ecologie des eaux continentales, lacs et rivières tropicales
- Systématique, biologie et écologie des poissonspoissons d'eau douceeau douce africains
BiodiversitéBiodiversité et développement durabledéveloppement durable

Fonctions successives

-1965-1970 : affecté au centre ORSTOM de Fort Lamy- Recherches sur le lac Tchad
-1974-1977 : Chef du laboratoire d'Hydrobiologie de l'ORSTOM à Bouaké (Côte d'Ivoire).
-1984-1992 : Chargé de mission au PIREN (Programme interdisciplinaire de Recherches sur l'Environnement) puis au Programme Environnement du CNRS, chargé des eaux continentales
- 1987-1993 : Adjoint au Directeur du Département "Eaux Continentales" de l'ORSTOM
-1990-1996 : Montage (1990-1992) puis Directeur du GIP Hydrosystèmes (BRGMBRGM, CNRS, CEMAGREF, IFREMERIFREMER, INRA, ORSTOM, Office International de l'Eau)
-1993-1996 : Délégué Permanent à l'Environnement de l'ORSTOM
-1996-1998 : Directeur adjoint de la Direction des Stratégies et de la Programmation (ORSTOM)
-1996-1999 : Responsable du Programme National Biodiversité
-1998-2003 : Directeur Scientifique Adjoint, Institut des Sciences de l'UniversUnivers-CNRS, chargé du Programme Environnement, Vie et Sociétés.

Comités nationaux

- Membre du Comité Technique Océanographie - Hydrobiologie de 1973 à 1976.
- Secrétaire scientifique du CT Océanographie - Hydrobiologie de l'ORSTOM de 1977 à 1982.
- Membre élu du Conseil Scientifique de l'ORSTOM de 1985 à 1989. Élu Vice Président du Conseil Scientifique pour la même période;
- Membre élu du Conseil Scientifique de l'IRD (de 2000 à 2004)
- Membre du comité scientifique du Département Hydrobiologie et faunefaune sauvage de l'INRA de 1990 à 1997
- Membre du Conseil scientifique du CEMAGREF
- Président de la Commission spécialisée " Gestion des Milieux aquatiques " du CEMAGREF de 2001 à 2008.

Actuellement

- Membre du Conseil Scientifique de l'Agence de l'eau RMC
- Membre du Conseil scientifique de l'Agence de l'eau Seine Normandie
- expert pour la région Rhône Alpes concernant le cluster « Environnement » de la Région
- Président du Comité scientifique du GIP Seine Aval depuis 2006
- Président du Groupe eau de l'Académie d'Agriculture depuis 2007

Comités internationaux

- Président d'un groupe de travail SCOPE pour l'étude des zones humideszones humides africaines (1982-1984). Membre du comité français du SCOPE
- Président du groupe écologique du programme de lutte contre l'OnchocercoseOnchocercose de l'OMSOMS, de 1988 à 1992. Membre du groupe écologique de 1982 à 2003 (fin du Programme)
- Membre du Comité d'experts du programme de lutte contre l'Onchocercose de l'OMS 1984 à 1991.
- Membre du Steering Committee du PNUEPNUE pour le Global Biodiversity Assessment des 1993 à 1995.
- Membre élu à la commission nationale pour l'UNESCO. Président du comité des Sciences de la commission française de 1994 à 1997
- Expert biodiversité auprès du Fonds pour l'Environnement Mondial (Banque MondialeBanque Mondiale) (GEF)
- Coordinateur du Programme Freshwater du Programme International DIVERSITAS (de 1996 à 2000) ; de 2000 à 2003 représentant de Diversitas au « Global Water System Programme » de l'ICSU
- Participation au Millenium Ecosystem Assessment : co-responsable d'un chapitre de synthèse « Freshwater », et co-auteur d'un chapitre « Inland waters »

Publication et édition d'ouvrages

- CARMOUZE J.P., DURAND J.R., LEVEQUE C., (scientific editors), 1983. Lake Chad : Ecology and productivity of a shallow tropical ecosystem. Monographiae Biologicae, n° 53, W. Junk, The Hague, 575 p.
- LEVEQUE C., BRUTON M., SSENTONGO G., (éditeurs scientifiques) 1988. Biologie et écologie des poissons d'eau douce africains. Trav. Doc. ORSTOM, 216, 508 p.
- LEVEQUE C., 1994. Environnement et diversité du vivant. Collection Explora, Cité des Sciences et de l'Industrie.
- LEVEQUE C., 1996. Les ÉcosystèmesÉcosystèmes aquatiques. Les Fondamentaux, Hachette
- LEVEQUE C., 1997. La biodiversité. Que sais-je ? n° 3166. PUF.
Traduit en espagnol et en chinois
- CHARTIER TOUZE N., GALVIN Y., LEVEQUE C. & SOUCHON Y., 1997. Etat de santé des écosystèmes aquatiques. Les variables biologiques comme indicateurs. Cemagref Editions.
- LÉVÊQUE C., 1997 - Biodiversity and conservation : the freshwater fish of tropical Africa. Cambridge University Press, 432 pp.
- LEVEQUE C & PAUGY D. (éditeurs scientifiques), 1999. Les poissons des eaux continentales africaines. Diversité, écologie, utilisation par l'homme. IRD, 521pp.
- LEVEQUE C., 2001. Ecologie. De l'écosystème à la biosphèrebiosphère. Masson Sciences. Dunod, Paris.502p.
- LEVEQUE C. & MOUNOLOU J.C., 2001. Biodiversité. Masson Sciences. Dunod, Paris.248p.
- LEVEQUE C. & VAN DER LEEUW S. (éditeurs scientifiques), 2003. Quelles natures voulons-nous ? Pour une approche socio-écologique du champ de l'environnement. Elsevier, Paris.
- YAMEOGO L., LEVEQUE C. & HOUGARD J.M., 2003. Trente ans de lutte contre l'Onchocercose en Afrique de l'Ouest. Traitements larvicides et protection de l'environnement. IRD/OMS/OCP. IRD Editions, Paris, 197p.
- PAUGY D. & LEVEQUE C., 2004. Poissons d'eaux douces et saumâtressaumâtres de l'Afrique de l'Ouest, édition complète. IRD, Paris
- LEVEQUE C., 2006. Nos rivières sont elles devenues des poubelles ? Les petites pommes du savoir. Le Pommier
- LEVEQUE C. & PAUGY D., 2006. Les poissons des eaux continentales africaines
Diversité, écologie, utilisation par l'homme. IRD éditions.
- LEVEQUE C. & SCIAMA Y., 2008 . Développement durable : nouveaux développement. Dunod, Quai des Sciences.
- LEVEQUE C., 2008. Faut-il avoir peur des introductions d'espècesespèces ? Les Petites pommes du savoir. Le Pommier
- LEVEQUE C. & MOUNOLOU J.C., 2008. Biodiversité. 2ème édition. Masson Sciences. Dunod, Paris.248p.
- LEVEQUE C., 2008- La biodiversité au quotidien. Le développement durable à l'épreuve des faits. Editions QUAE

Quelques publications scientifiques


LEVEQUE C., 1972. Mollusques benthiques du lac Tchad. Ecologie, étude des peuplements et estimation des biomassesbiomasses. Cah. ORSTOM, sér. Hydrobiol., 6, (1) : 3-45
LEVEQUE C., GABORIT M., 1972. Utilisation de l'analyse factoriellefactorielle des correspondances pour l'étude des peuplements en mollusques benthiques du lac Tchad. Cah. ORSTOM, sér. Hydrobiol., 6, (1) : 47-66
LEVEQUE C., 1973. Dynamique des peuplements, biologie et estimation de la production des mollusques benthiques du lac Tchad. Cah. ORSTOM, sér. Hydrobiol., 7, (2) : 117-147
LEVEQUE C., 1973. Bilans énergétiques des populations naturelles de mollusques benthiques du lac Tchad. Cah. ORSTOM, sér. Hydrobiol., 7 (3-4) : 151-165
LEVEQUE C., DEJOUX C., ILTIS A., 1983. Limnologie du fleuve Bandama (Côte d'Ivoire) : Hydrobiologia, 100 : 113-141.
YAMEOGO L., LEVEQUE C., TRAORE K., FAIRHURST C.P., 1991. Dix ans de surveillance de la faune aquatique des rivières d'Afrique de l'Ouest traitées contre les vecteurs d'Onchocercose humaine. Natural. Can. (Rev. écol. Syst.), 115 (3-4) : 287-298.
LEVEQUE C., 1994. Le concept de biodiversité : de nouveaux regards sur la nature. Nature, Sciences, Sociétés, 2,3 : 243-254.
LÉVÊQUE C., 1995. Role and consequences of fish diversity in the functioning of African freshwater ecosystems : a review. Aquatic Living Resources, 8 : 59-78.
LEVEQUE C., 1995. L'habitat : être au bon endroit au bon moment ? Bulletin français de pêchepêche et pisciculturepisciculture, 337-338-339 : 9-20.
LEVEQUE C., 1997. Introductions de nouvelles espèces de poissons dans les eaux douces tropicales : objectifs et conséquences. B.F.P.P. Connaissance et gestion du patrimoine aquatique, 344-345 : 79-91.
CALAMARI D., YAMEOGO L., HOUGARD J.M. & LEVEQUE C., 1998. Environmental Assessment of larvicide use in the Onchocerciasis Control Programme. Parasitology Today, 14 (12) : 485-489.
LEVEQUE C. PAVE A., ABBADIE L., WEILL A., VIVIEN F.D., 2000. Les zones ateliers, des dispositifs pour la recherche sur l'environnement et les anthroposystèmes. Nature, Sciences, Sociétés, 8(4) : 44-52.
LEVEQUE C., HOUGARD J.M., RESH V., STATZNER B. & YAMEOGO L., 2003. Freshwater ecology and biodiversity in the tropics : what did we learn from 30 years of onchocerciasis control and the associated biomonitoringbiomonitoring of West African rivers ? Hydrobiologia, 500: 23-49.
RESH V., LÉVÊQUE C., STATZNER B., 2004 Long-Term, Large-Scale Biomonitoring of the Unknown: Assessing the Effects of InsecticidesInsecticides to Control River Blindness (Onchocerciasis) in West Africa. Annual Review of Entomology, 49: 115-139.
LÉVÊQUE, C. & E. V. BALIAN, 2005. Conservation of freshwater. biodiversity: does the real world meet scientific dreams? Hydrobiologia 542: 25-26
LÉVÊQUE, C., E. V. BALIAN & K. MARTENS, 2005. An assessment. of animal species diversity in continental water systems. Hydrobiologia 542: 39-67
BALIAN E. V., SEGERS H., LÉVÊQUE C., MARTENS K. 2008. The freshwater animal diversity assessment : an overview of the results. Hydrobiologia, 2008, 595: 627-637.
LÉVÊQUE, C., OBERDORFF, T., PAUGY, D., STIASSNY, M., TEDESCO, P. (2008). Freshwater fish : Diversity and distribution patterns at global and continental scales, Hydrobiologia, 595:.545-567.

Quelques chapitres d’ouvrages

LEVEQUE C., 2003. Vous avez dit nature ... quelle place pour l'homme dans les sciences écologiques ? pp 23-43 in Lévêque C. & Van der Leeuw S. (eds sci.), 2003. Quelles natures voulons-nous ? Pour une approche socio-écologique du champ de l'environnement. Elsevier, Paris.
LÉVÊQUE C., MUXART T., ABBADIE L., WEILL A. & VEN DER LEEUW S., 2003. L'anthroposystème : entité structurelle et fonctionnelle des interactions société-milieux. Pp 110-129, in Lévêque C. & Van der Leeuw S. (eds sci.), 2003. Quelles natures voulons-nous ? Pour une approche socio-écologique du champ de l'environnement. Elsevier, Paris.
GUARNIERI F., GARBOLINO E., HOUILLER F., CUQ F., LEVEQUE C., WEILL A., MATARASSO P., 2003. Contribution à la définition opérationnelle et à la modélisationmodélisation de la mémoire environnementale des zones ateliers. Pp 296-307 in Lévêque C. & Van der Leeuw S. (eds sci.), 2003. Quelles natures voulons-nous ? Pour une approche socio-écologique du champ de l'environnement. Elsevier, Paris.
VÖRÖSMARTY C.J., C. LÉVÊQUE, C. REVENGA, et al. 2006 Chapter 7 - Fresh Water. Pp 165-207, In  Ecosystems and human well-being. Vol.1 Current State  and Trends.  (Hassan R. Scholes R. & Ash N.  eds). Millennium Ecosystem Assessment. Island Press, Washington.
FINLAYSON M., D'CRUZ REBECCA, .... C LÉVÊQUE.... , 2006. chapter 20- Inland Water Systems. Pp 551-583 In  Ecosystems and human well-being. Vol.1 Current State  and Trends.  (Hassan R. Scholes R. & Ash N.  eds). Millennium Ecosystem Assessment. Island Press, Washington.
FINLAYSON M., D'CRUZ REBECCA, DAVIDSON N., ... C LÉVÊQUE... 2005. Ecosystems and human well-being: wetlands and water. Synthesis. Millennium Ecosystem Assessment. World Resource Institute, Washington, 68 p.

Quelques articles de vulgarisation scientifique

- LEVEQUE C., 1993. Biodiversité : un héritage très convoité. Le Monde Diplomatique.
- LEVEQUE C., 1993.L'avenir des sciences de la Nature : des opinions contradictoires. La Recherche.
- LEVEQUE C., 1994. Sauver les poissons d'eau douce. La Recherche.
- LEVEQUE C., 2000. SymptômesSymptômes de la mondialisation. Numéro spécial Biodiversité. La Recherche,  333 : 63-67
- LEVEQUE C., 2000. L'histoire des milieux modèle les espèces. Numéro spécial Biodiversité. La Recherche, 333 : 57.
- LEVEQUE, C. 2003. Des lacs en équilibre instable ? La Recherche hors série n°11 : 46-47
- LEVEQUE C. & PAUGY D., 2006. Le paradoxe de DarwinDarwin. La Recherche  402 : 48-51.
- BEISEL J.N. & LEVEQUE C., 2009. Les eaux douces propices aux invasions. Dossier pour la  Science, n° 65 La Conquête des espèces : 26-30.

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métier

Il est difficile de parler seulement du quotidien dans la vie d’un chercheur senior. En réalité la vie de chercheur est composée de différentes périodes au cours desquelles j’ai été amené à développer différents types d’activité. Jeune chercheur, j’avais choisi l’aventure et le voyage en travaillant à l’ORSTOM qui, à cette époque, envoyait tous ses chercheurs dans les pays africains. J’ai eu la chance d’être affecté au Tchad en 1965 pour travailler sur le lac Tchad, cette grande mer intérieure aux limites du Sahara. Ce fut une époque de découverte. Découverte d’un pays attachant et de ses hommes, découverte d’un milieu encore peu connu, découverte du métier de chercheur sur le terrain avec ses plaisirs mais aussi des difficultés. Les moyens dont nous disposions à l’époque étaient rudimentaires : pas d’ordinateur bien sûr, même pas de machine à calculer. Pas de photocopieuse non plus, ni de mail, ni de fax.  A peine le téléphone. Pas de radio, ni de télé, ni de magnétoscope. L’âge de la pierre en quelque sorte pour les jeunes. Malgré cela, comme d’autres, j’ai réussi à préparer une thèse soutenue en 1972, avec cette fois encore la découverte de l’informatique et de l’ana lyse des données : l’analyse des correspondances était tout juste naissante. Le Tchad ce fut aussi avant l’heure l’apprentissage de la multidisciplinarité puisque nous étions toute une équipe de jeunes chercheurs de différentes disciplines travaillant sur le lac. Et j’y ai appris très tôt que les écosystèmes n’étaient pas des entités stables dans le temps, puisque le lac Tchad est passé en une dizaine d’années d’une surface de 25 000 km2 à moins de 5000 km2, suite à des modifications de la pluviométrie… Le changement climatique déjà ! Cette période dite de terrain s’est poursuivie en Côte d’Ivoire ou j’ai été amené à travailler dès 1974 sur un programme de surveillance de la faune des rivières soumises à des épandages d’insecticides pour lutter contre des simulies, vectrices de la maladie de l’onchocercose ou cécité des rivières. Découverte d’un autre type de milieu, d’autres problématiques scientifiques. C’est à ce moment que je me suis intéressé aux poissons africains. J’ai aussi découvert le fonctionnement des instances internationales comme l’OMS.  Revenu en France en 1978, affecté au Muséum d’Histoire naturelle de Paris j’ai poursuivi mon implication dans le programme de surveillance aquatique des rivières d’Afrique de l’ouest tout en approfondissant mes connaissances sur la systématique des poissons africains. Nombreuses missions dans différents pays africains pour récolter du matériel. Toujours la joie et l’excitation intellectuelle des recherches sur le terrain avec la découverte de nouvelles espèces, de nouveaux milieux. Simultanément, un début d’implication dans la gestion de la recherche au niveau du Département océanographie et Hydrobiologie de l’ORSTOM à Paris. Durant les années 1980 je me suis de plus en plus impliqué dans la gestion de la recherche, tant au niveau de l’ORSTOM, que comme chargé de mission pour les eaux continentales au Programme Interdisciplinaire de recherches sur l’environnement du CNRS (PIREN) qui se mettait en place. Nouvelles aventures intellectuelles mais plus bureaucratiques celles-ci, consistant à l’ORSTOM comme au CNRS à mettre en place, suivre, animer, financer des programmes de recherche. Puis les années 1990, avec la conférence de RIO en 1992 et la montée en force du thème biodiversité dans lequel je me suis rapidement impliqué. Chargé de mettre en place un GIP Hydrosystèmes par le Ministre de la recherche, j’ai en même temps assumé les fonctions de délégué à l’Environnement à l’ORSTOM. Puis j’ai été fortement impliqué comme directeur scientifique adjoint dans la gestion de l’ORSTOM, avant de terminer ma carrière officielle sur les bords de la Seine comme Directeur du programmes environnement vie et Sociétés du CNRS jusqu’en 2002. Cette fin de carrière aurait pu être complètement administrative si je ne m’étais pas donné comme objectif de maintenir une activité scientifique différente, avec la publication d’ouvrages de synthèse scientifique, ou de vulgarisation. En retraite officielle depuis 2006, je continue à avoir diverses implications dans des Comités scientifiques, et surtout comme Président du Comité Scientifique du GIP « Seine-Aval » qui se donne pour objectif la restauration de l’estuaire de la Seine. Et je poursuis la rédaction d’ouvrages scientifiques, ou d’articles de vulgarisation. Quand on a aimé son métier, difficile de tourner la page !