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    Les femelles parasitoïdesparasitoïdes, au cours de leur vie, sont amenées à rencontrer des hôtes potentiels de qualités variées. Nous avons mentionné plus haut que ces hôtes pouvaient par exemple différer par leur taille, mais aussi par leur statut attaqués ou non. Ces différents types d'hôtes varient en abondance et en profitabilité, c'est-à-dire dans leur capacité à permettent le développement des parasitoïdes immatures qu'ils accueilleront s'ils sont parasités.

    Dans ce contexte également, il existe un certain nombre d'approches théoriques qui cherchent à savoir quel type d'hôtes doit être accepté par les femelles parasitoïdes afin de maximiser leur capacité à se reproduire. Brièvement, un type d'hôtes doit être accepté par les femelles si le nombre de descendants qu'ils permettent de produire compense le temps que les femelles vont investir dans leur attaque.

    En d'autres termes, si les différents types d'hôtes présents dans l'environnement sont classés selon leur profitabilité (i.e., nombre de descendants pouvant y être produits divisé par le temps passé à l'attaque), seul les types d'hôtes se situant au dessus d'un certain seuil doivent être acceptés, les autres doivent être rejetés.

    Dans un environnement riche en hôtes présentant une bonne profitabilité, les femelles devraient de manière optimale accepter un nombre faible de types d'hôtes (i.e., les meilleurs), mais devraient accepter de plus en plus des hôtes de faible profitabilité lorsque les « bons » hôtes viendraient à se faire plus rares. Il existe des expérimentations qui semblent montrer que ces prédictions seraient assez bien suivies par les femelles parasitoïdes.

    Ici aussi, la compréhension fine des décisions comportementales prises par les femelles pour ce qui est du choix des hôtes à attaquer apparait comme primordiale pour optimiser à la fois la production en masse des insectesinsectes parasitoïdes et leur efficacité lorsqu'ils sont utilisés en lutte biologique contre des ravageurs de cultures.