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    La Loire coule selon un axe général sud-nord, entre le plateau volcanique du Devès, rive gauche, et celui d'Alleyrac, rive droite, et entaille ces basaltesbasaltes après avoir, n'oublions pas, pris sa source en Ardèche !

    Quelques indications géologiques

    La roche affleure souvent en parois verticales, falaises à prismes de basalte au pied desquelles on peut rencontrer des éboulis. Un sol maigre couvre le substrat cristallin, mais des pâturages apparaissent lorsque l'on gagne les terrains sédimentaires plus en aval. Le socle est constitué d'un granitegranite à cordiérite, le granite du Velay, recouvert de basalte et d'alluvions (sablesable, gravier, galets et blocs).

    À partir d'Onzillon vers l'aval, le lit du fleuve se trouve dans des formations sablo-argileuses du Tertiaire : on entre dans le bassin du Puy.

    La structure géologique de la haute vallée de la Loire comprend :

    • un socle ancien, les parties basses de la vallée avec dépôts sédimentaires tertiaires ;
    • un volcanisme basaltiquevolcanisme basaltique, QuaternaireQuaternaire, les plateaux du sommet et coulées récentes.

    Le granite du Velay

    Il est hétérogène ; les enclaves de gneissgneiss ou micaschistesmicaschistes ont des tailles variables. Elles ont permis de comprendre l'origine du granite du Velay : ces enclaves rocheuses diverses, restes d'un massif de roches métamorphiquesroches métamorphiques d'une chaîne de montagnes disparue, sont les fragments réfractairesréfractaires à la fusion du magmamagma qui a formé le granite d'anatexieanatexie du Velay.

    <br />Barytine et dolomite. © Didier Descouens, Wikipedia, cc by nc 3.0

    Barytine et dolomite. © Didier Descouens, Wikipedia, cc by nc 3.0

    De grandes failles, orientées nord-ouest-sud-est, forment une fracturation très importante dans la vallée entre Goudet et Serre-de-la-Fare. Comme dans toute faille où circulent des eaux hydrothermales, on trouve des minéralisations en baryte (sulfate de baryum), galène (mineraiminerai de plomb) et fluoritefluorite (minerai de fluor). Ce sont les phénomènes de l'orogenèseorogenèse hercynienne.

     Fluorite et baryte. © Didier Descouens, Wikipedia, cc by nc 3.0

    Fluorite et baryte. © Didier Descouens, Wikipedia, cc by nc 3.0

    Les sédiments tertiaires

    L'orogenèse alpine va réactiver la tectonique cassante, en faisant jouer les failles hercyniennes, ou en provoquant de nouvelles failles. On obtient alors des compartiments dits « en touches de piano ». Ces failles vont jouer un rôle majeur dans le volcanisme.

    Dans ces compartiments abaissés, dans la région du Puy, des lacs s'installent dans les parties effondrées, puis des sédimentssédiments provenant de l'érosion du vieux socle s'accumulent. Il s'agit de sables argileux de la périphérie du lac qui occupait le bassin du Puy-en-Velay et celui de l'Emblavez.

    Le volcanisme

    Roche sombre et massive, le basalte résulte de la solidificationsolidification de lavelave fluide et chaude (1.200 °C à l'émissionémission). Les phénomènes volcaniques ont été assez complexes : éruptions de type fissural pour les grandes fractures de l'écorce et cônescônes stromboliensstromboliens.

    Les éruptions, il y a environ 2 millions d'années, ont formé des coulées qui ont occupé les vallées existantes, antérieures à celle de la Loire actuelle. Puis, en plusieurs fois, de nouvelles couches de lave ont recouvert ces coulées ainsi que les espaces libres, constituant les plateaux que l'on connaît aujourd'hui.

    La Loire s'est alors fortement encaissée dans ce relief, puis quelques nouveaux épisodes volcaniques ont eu lieu. C'est le cas de la coulée de Colempce et de celle de Goudet, situées au-dessus du niveau actuel du fleuve. Cette nouvelle activité volcanique s'est terminée il y a quelques centaines de milliers d'années.

    Le réseau hydrographique

    On trouve, rive gauche, le Nadalès, la Langougnole, la Méjeanne, le ruisseau des Fouragettes, le ruisseau des Ceyssoux, la Beaume ; et, rive droite, l'Orcival, l'Holme, la Gazeille, la Laussonne, la Gagne. L'essentiel du bassin versantbassin versant se situe rive droite.

    Le régime de la Loire, dans sa haute vallée, est à caractère méditerranéen, avec une nette influence océanique : hautes eaux hivernales et printanières, étiagesétiages sévères et crues automnales importantes.

    L'aménagement hydroélectrique de Montpezat dévie une partie des eaux de la Loire supérieure en direction du bassin du Rhône, en utilisant les 635 m de chute entre les plateaux de la haute vallée et la « plaine » ardéchoise, en fixant un débitdébit réservé minimum d'environ 200 litres/s, au lieu des 8.200 litres/s qui devraient s'y trouver. La superficie du bassin versant dérivée est de 202 km2, soit le tiers de la superficie totale.

    Couvert de végétation, parsemé de zones humideszones humides, le bassin versant est un régulateur de débit : il va retenir les eaux des pluies et, en période de sécheressesécheresse, restituer l'eau à la rivière, sans parler des apports en sables et matièresmatières nutritives pour l'aval.

    Quant à la nappe, elle absorbe également, en période de crue, une partie de l'eau et, en saisonsaison sèche, la restitue à la rivière : elle participe donc à la régulation des débits et permet une épuration de l'eau par percolationpercolation et filtrationfiltration.

    Barrages, enrochements, endiguements, extraction de granulatsgranulats, par ses interventions et aménagements, l'homme altère le fonctionnement entre les différents compartiments du fleuve : amont/aval, axe principal/milieux annexes, nappe/fond de la rivière. Sans parler des bénéfices des crues, qui ralentissent la rivière vers l'aval en cas de hautes eaux, engraissent les prairies, s'infiltrent dans les nappes qui restitueront l'eau au fleuve.

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