Essor économique, industrialisation, urbanisation, écarts de richesse entre pays, pauvreté persistante dans les pays en voie de développement, conflits... Les causes du mal dont souffre la planète sont multiples, complexes et interdépendantes.
En 2050, les pays en voie de développement représenteront plus de 85 % de la population mondiale. Or 815 millions de personnes sont actuellement sous-alimentées, soit 17% de la population mondiale.
Pour faire face à la demande en produits alimentaires et éradiquer cette malnutrition, il faudrait augmenter la production de presque 2 % par an. Un objectif difficile à tenir quand on sait que la dégradation des sols atteindrait les 2/3 de la surface agricole mondiale à cause de la surexploitation, de la salinisation des sols et des phénomènes d'érosion.
La question de la diversité génétique se pose également. Seuls 1/3 des 13 000 espèces végétales alimentaires connues sont cultivées. Le blé, le riz, le maïs et les pommes de terres assurent plus de la moitié de l'alimentation humaine.
Autre problème : l'état des ressources en eau, dont plus de 40 % sont exploitées par l'homme. 26 pays sont déjà en situation de pénurie. Le manque d'eau se traduit par une dégradation du sol et de la végétation. A l'inverse, les inondations font des dégâts considérables. Dans les 2 cas, l'homme joue un rôle prépondérant.
Des chiffres qui laissent songeur...
- 815 millions de personnes sont sous-alimentées, soit 17 % de la population mondiale.
- Plus d'1 milliard d'êtres humains n'ont pas l'accès à l'eau potable.
- Entre 1990 et 2000, la surface des forêts dans le monde a diminué de 2,37 % soit 1,7 fois la superficie de la France.
- 11 000 espèces de plantes et d'animaux sont menacées d'extinction à court terme.
- Un Américain émet en moyenne 11 fois plus de CO2 que le seuil défini pour éviter le réchauffement climatique, un Allemand, 6 fois plus, un Français, 4 fois. A l'opposé, un Indien n'émet que 60 % de ce seuil et un Népalais 7 %.