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    Réponses, alternatives et éléments de débat

    Réponses, alternatives et éléments de débat

    Une réorientation forte des modes de consommation et de production énergétique est urgente dans les pays riches,comme dans les pays en développement : les pays richesdoivent s'engager dans des actions de maîtrise de leur propredemande, les pays en développement doivent choisir lesvoies d'un développement sobre en énergie.

    Image du site Futura Sciences

    Inflexion rapide des modes de consommation énergétiquesconsommation énergétiques dans les pays riches, et de déplacement sur la planète

    Il ne sera pas facile, mais néanmoins vital, de modifier les modes de vie associées à l'utilisation des véhicules privés et à la consommation énergétique. Les incitations à une rationalisation des transports et à des économies d'énergie, les démarches de sensibilisation du grand public, et l'implication de l'ensemble des acteurs des différentes filières énergétiques est requise.

    Réduction des inégalités en matière d'accès à l'énergie, qui passe notamment par:

    - la mise à disposition aux populations rurales des pays en développement de services énergétiques, modernes et ne nuisant pas à l'environnement ;
    - l'accès et le transfert de technologies basés sur des processus énergétiques modernes et plus propres dans les pays pauvres ;
    - le renforcement des capacités institutionnelles et humaines des pays en développement.

    La réponse internationale aux changements climatiques commença à prendre forme avec l'adoption par 171 Etats, dont tous les Etats européens, auxquels s'ajoute l'Union européenne, de la convention - cadre sur le changement climatique au sommet 'Planète Terre' de Rio en 1992 : son objectif ultime est " la stabilisation des concentrations de gaz à effet de serregaz à effet de serre dans l'atmosphèreatmosphère à un niveau qui empêche toute perturbation anthropique du système climatique ".

    Dans le cadre de cette convention, entrée en vigueur le 21 mars 1994, les pays dits " de l'Annexe I ", c'est-à-dire les pays de l'OCDE (dont la France), l'Ukraine et la Russie, ainsi que la plupart des pays d'Europe orientale, se sont engagés à stabiliser le volume de leurs émissions de gaz à effet de serre en l'an 2000 au même niveau qu'en 1990.Cet engagement n'a pas été respecté par de nombreux pays. Au Sommet de Kyoto (décembre 1997), ces engagements ont été prolongés pour la période 2008-2012 et les modalités de mise en œuvre précisées, dans le protocole de Kyotoprotocole de Kyoto, qui doit entrer en vigueur 90 jours après sa ratification par au moins 55 Parties à la Convention, parmi lesquels les pays développés représentant en 90 au moins 55 % du volume total des émissions de dioxyde de carbonedioxyde de carbone des pays développés.

    Dans le cadre d'un accord interne à l'Union européenne, la France s'est engagée quant à elle à stabiliser ses émissions. La lutte contre l'effet de serre est une priorité nationale française (cf Plan National de Lutte contre le Changement Climatique) et européenne (cf Stratégie Européenne de Développement DurableDéveloppement Durable et Programme européen de lutte contre le changement climatique) en matière de développement durable. Les objectifs quantifiés, sont relativement modestes d'un point de vue environnemental : leur respect ne ferait que ralentir légèrement la progression des concentrations de gaz à effet de serre dans l'atmosphère et retarder un peu les effets du changement climatique. Pourtant, le respect de ces engagements suppose déjà une inflexion majeure des tendances de la consommation d'énergie dans les pays les plus développés. En 1998 (Buenos Aires), les Etats signataires adoptaient un plan d'action sur deux ans, mais échouaient, en 2000 à la Haye, à trouver un accord sur les modalités précises de mise en œuvre. En 2001, malgré le retrait des Etats Unis annoncé en mars, un accord a pu être trouvé à Bonn en juillet 2001, puis traduit en termes techniques lors de l'accord de Marrakech (novembre 2001). Les négociations sont difficiles, car peinent à mettre en accord les différents points de vue : L'Union européenne, les autres pays développés (Japon, Etats-Unis, Suisse, Canada, Australie, Nouvelle-Zélande), les pays en transition, le Groupe des 77 et la Chine, l'Alliance des petits Etats insulaires, l'Organisation des pays exportateurs de pétroleOrganisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), les entreprises, lesécologistes, et les collectivités locales.

    • Mobilisation de ressources financières

    Les investissements énergétiques (centrales, infrastructure de transport et distribution de l'énergie, ...) représentent aujourd'hui de 290 à 430 milliards de dollars par an (soit 1 à 1,5 % du PIBPIB mondial). Si on y ajoute les investissements visant à l'amélioration des rendements énergétiques tous secteurs confondus (produits et appareils de consommation finale, bâtiment, transport,...), le besoin en financement est le double. De plus, si, dans les pays en voie de développement, le taux de croissance de la demande énergétique atteint les 2,5 % par an actuellement estimés, les investissements requis atteindraient 2 à 2,5 % de leur PIB national. La poursuite et le renforcement de la mobilisation de ressources financières, nationales et internationales, publiques et privées, pour l'accès universel à l'énergie est l'un des défis de demain. De même que le financement de la lutte contre le changement climatique, par le renforcement des capacités institutionnelles et humaines dans les pays en développement, le transfert de technologies, et les effets adverses et directives au FEMFEM. Lors des accords de Bonn, un montant annuel de 410 Mds $ a été promis dans ce sens.

    Amélioration de l'efficience de l'utilisation de l'énergie, notamment au travers de démarches de maîtrise des consommations d'énergie, dans la quasitotalité des pays de l'OCDE, et plus récemment dans les pays en transition, et certains pays en développement rapide, comme le Brésil et la Chine: cette dernière décennie a été marqués par une prise de conscience des problèmes liés à l'énergie, qui a permis, par une évolution des technologies et des modes de gestion, de nets progrès en terme d'intensité énergétique (un moindre apport énergétique pour une même production), et de maîtrise des consommations. Ces progrès ont été observés dans le secteur de l'industrie, de la production d'électricité, ainsi que pour l'éclairage, les équipements ménagers, les transports, et le chauffage.

    En 1998, les énergies renouvelables représentaient 2 % de la consommation énergétique commerciale mondiale. Nombre de gouvernement se sont dotés de politiques, plans nationaux, capacités institutionnelles, et outils de financements ou d'incitation en faveur du développement des énergies renouvelables. Des résultats positifs à ces efforts peuvent être constatés : 30 % d'augmentation par an de la capacité de production par photopiles et éoliennes raccordées aux réseaux, augmentation régulière du rendement des panneaux solaires et réduction de 25 % du coût des modules photovoltaï ques depuis 1992, émergenceémergence des technologies basées sur la biomasse. Ces résultats sont malheureusement encore fragiles, nombre de décideurs restent à convaincre, l'adhésion des consommateurs doit être étendue, la part des énergies renouvelables dans la consommation mondiale reste fort modeste.

    D'importants progrès dans la mise au point de techniques d'utilisation des combustiblescombustibles fossilesfossiles visant à atteindre 'zéro émissions' : cogénérationcogénération associée au gaz naturelgaz naturel, centrales à cycle combiné de gazéificationgazéification du charboncharbon, technologies de production décentralisées comme les microturbines et les piles à combustiblespiles à combustibles. Les pays de l'OCDE ont engagé une stratégie du transport durable afin de parvenir à la durabilitédurabilité des transports en une génération (Politiques de transports durables, Conférence européenne des Ministres des Transports, Mai 2000).
    L'Organisation des Nations Unies et la Banque MondialeBanque Mondiale ont conjointement lancé une Initiative mondiale sur la pollution due aux transports (IMPT), face au constat d'une aggravation des effets sur les populations, notamment urbaines, de la congestion et de la mauvaise qualité de l'airair liés aux transports urbains. L'IMPT vise à encourager les partenariats entre secteur privé et public, et renforcer la base des connaissances et le transfert de techniques automobilesautomobiles et de technologies des carburants moins polluantes.