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    La stratégie de mesure et le déroulement du programme

    La stratégie de mesure et le déroulement du programme

    C'est l'échelle à laquelle la mousson africaine interagit avec le reste du globe. Les scientifiques vont déterminer le rôle des anomalies de température de surface des océans sur la variabilité de la mousson et l'impact de cettevariabilité sur l'Atlantique tropical.

    A - Les échelles spatiales et temporelles de la mousson africaine

    1°) L'échelle globale (celle de la planète) :

    Ils vont quantifier les particules (aérosolsaérosols/espèces chimiques) qui quittent le continent. L'échelle globale correspond à des variations qui atteignent la décennie et qui se répercutent sur toute la planète.

    IRD/R. Fauck

    IRD/R. Fauck

    2°) L'échelle régionale (celle de l'Afrique de l'Ouest) :

    C'est l'échelle à laquelle on considère le mécanisme de la moussonmousson et les interactions de processus physiques et biophysiques qui se manifestent à diverses échelles. Les scientifiques vont améliorer leur compréhension des interactions entre surfaces continentales, océan et atmosphèreatmosphère. L'échelle régionale correspond à des variations qui peuvent s'étendre sur plusieurs années.

    3°) La méso-échelle (<100 000 km2).

    C'est l'échelle des systèmes météorologiques qui produisent les précipitationsprécipitations, éléments sensibles de la variabilité à l'échelle saisonnière et du couplage entre hydrologiehydrologie et atmosphère à l'échelle des bassins versantsbassins versants. C'est aussi à cette échelle qu'il faut d'abord comprendre le transport des aérosols et des espèces chimiques par les oragesorages. 4) L'échelle sub-méso (100 km2). C'est l'échelle des maxima de pluie d'origine orageuse. Elle est centrale pour l'hydrologie du Sahel et les cours d'eau plus au sud, donc pour la végétation naturelle et l'agricultureagriculture. Pour tenir compte de ce caractère multi-échelle, la stratégie d'AMMA repose sur l'imbrication de zones et de périodes d'observation.

    B - Les périodes d'observations et les sites de mesure

    Depuis 2001, des observations à long terme ont été lancées. Certains processus ne peuvent être bien compris que dans la durée : par exemple la mémoire interannuelle des systèmes hydrologiques (une année sèche est encore plus marquée si la précédente l'a déjà été), les invariances d'échelles (les phénomènes qui se reproduisent d'année en année aux différentes échelles considérées). Cette période d'observation à long terme durera jusqu'en 2010.

    Front de poussières atmosphériques à Matam au Sénégal, précédent une ligne de grains. © IRD/B. Mougenot

    Front de poussières atmosphériques à Matam au Sénégal, précédent une ligne de grains. © IRD/B. Mougenot

    A partir de cette année, les scientifiques ont renforcé leurs observations pour une durée de trois ans. Ils étudient le cycle annuel de la mousson, au travers des paramètres de surface et atmosphériques. Au delà d'une mise en place d'observations à l'échelle régionale, ils se concentrent sur trois sites (Gourma, Niamey, Ouémé). 2006 sera une année d'observations intensives. Des moyens lourds seront mobilisés pour analyser l'océan et l'atmosphère à grande échelle. La fréquence des mesures augmentera dans les trois sites précédents.