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    Qu'est ce que l'AMMA ?

    Qu'est ce que l'AMMA ?

    L'objectif principal d'AMMA est la prévision de la moussonmousson et de ses impacts sur la vie des populations (c'est-à-dire sur les ressources végétales, les ressources en eau et la santé).

    Aujourd'hui, les connaissances des scientifiques comportent de grosses lacunes. Certains paramètres clefs ne sont pas enregistrés de façon continue. Les modèles numériquesmodèles numériques reproduisent mal les cycles journalier, saisonnier et annuel des précipitationsprécipitations sur l'Afrique de l'ouest et l'Atlantique tropical.

    Au Sahel, dans la région du delta central du Niger, la mousson s'accompagne de l'arrivée de lignes de grain. Celles-ci peuvent s'étendre sur plusieurs centaines de kilomètres de longueur et donner lieu à de violentes précipitations. © CNRS Photothèque, Marie-Françoise COUREL

    Au Sahel, dans la région du delta central du Niger, la mousson s'accompagne de l'arrivée de lignes de grain. Celles-ci peuvent s'étendre sur plusieurs centaines de kilomètres de longueur et donner lieu à de violentes précipitations. © CNRS Photothèque, Marie-Françoise COUREL

    Plus d'observations sont nécessaires pour bien comprendre les interactions entre l'atmosphèreatmosphère, la biosphèrebiosphère et l'hydrosphèrehydrosphère, qui gouvernent la dynamique et la variabilité de la mousson africaine. En outre, la mousson africaine joue un rôle important dans le système climatique de notre planète, l'Afrique tropicale étant l'une de ses principales sources de chaleur d'origine continentale. Par exemple, le niveau des précipitations au Sahel est lié à la fréquence des cyclonescyclones sur l'Atlantique. La mousson peut également avoir des conséquences indirectes sur le climatclimat de régions plus éloignées.

    En bleu : le niveau de pluie, par rapport à la moyenne sur plusieurs années. En rouge, le débit du fleuve Niger, dont les variations sont amplifiées d'un facteur deux, par rapport à celles des pluies. Sur ce graphique, on voit que les conditions climatiques humides des années 1950 et 1960 ont cédé la place à des conditions beaucoup plus sèches, à partir des années 1970.

    En bleu : le niveau de pluie, par rapport à la moyenne sur plusieurs années. En rouge, le débit du fleuve Niger, dont les variations sont amplifiées d'un facteur deux, par rapport à celles des pluies. Sur ce graphique, on voit que les conditions climatiques humides des années 1950 et 1960 ont cédé la place à des conditions beaucoup plus sèches, à partir des années 1970.

    L'Afrique de l'ouest émet une grande quantité de gaz effet de serreeffet de serre naturels (gaz carboniquegaz carbonique, vapeur d'eau). C'est aussi la principale source d'aérosolsaérosols minérauxminéraux sur notre planète (par exemple la poussière rouge qui se dépose parfois jusque dans le sud de la France).

    A l'échelle du siècle, les précipitations ont nettement diminué en Afrique de l'ouest (en rouge), alors qu'elles ont augmenté dans d'autres régions du globe comme la France, l'Amérique du Nord, l'Inde et l'Australie. <br />© IPCC

    A l'échelle du siècle, les précipitations ont nettement diminué en Afrique de l'ouest (en rouge), alors qu'elles ont augmenté dans d'autres régions du globe comme la France, l'Amérique du Nord, l'Inde et l'Australie.
    © IPCC

    Du fait de ses émissions d'origine biologique et anthropique (feux de savane et de forêt) et du transport vertical et horizontal de ces gaz par la mousson, l'Afrique de l'ouest est considérée comme une région critique pour la compréhension de la chimie atmosphérique globale. En étudiant la mousson, les scientifiques d'AMMA amélioreront les modèles de prévision météorologiquesprévision météorologiques et de climat global. Ils pourront mieux cerner l'évolution future du climat.