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    Grue de Sibérie (Pallas 1773) - Grus leucogeranus

    • Ordre : Gruiformes
    • Famille : Gruidae
    • Genre : Grus
    • Taille : 1,20 à 1,40 m (envergure 2,10 à 2,50 m)
    • Poids : 7 à 10 kgkg
    • Longévité : 70 ans

    Statut de conservation UICNUICN : CR En danger critique d'extinction

    Description de la grue de Sibérie

    La grue de Sibérie est un grand oiseau échassier au plumage entièrement blanc, à l'exception des rémiges primaires et secondaires qui sont noires, mais cela ne se voit qu'en vol. La face est rouge écarlate et les pattes couleurcouleur rouillerouille, tandis que le bec, long et pointu, est rouge à sa base sur environ un tiers de sa longueur, et noir jusqu'à la pointe.

    Portrait de grues de Sibérie. © Alois Staudacher, GNU FDL Version 1.2

    Portrait de grues de Sibérie. © Alois Staudacher, GNU FDL Version 1.2

    Habitat de la grue de Sibérie

    L'aire de distributionaire de distribution de la grue de Sibérie se limite à la partie est de l'Asie, depuis la Yakoutie au nord où se trouve l'une des zones de reproduction, jusqu'au Laos qui constitue l'une des aires d'hivernage, en passant par la Chine, l'Inde, le Pakistan et même l'Iran. C'est l'espèce de grue qui est la plus inféodée aux zones humideszones humides. Elle fréquente les marécages peu profonds, les abords des lacs et les prairies inondées. 

    Grue de Sibérie dans un champ au Japon. © Maholyoak, CC BY-NC-ND 2.0

    Grue de Sibérie dans un champ au Japon. © Maholyoak, CC BY-NC-ND 2.0

    Comportement de la grue de Sibérie

    La grue de Sibérie est grégairegrégaire hors de la période de reproduction. Mais à la nidification elle devient extrêmement territoriale et les nids sont distants d'au moins 2 ou 3 km l'un de l'autre. Elle niche dans les marécages richement plantés en végétation aquatique, et dépourvus de grands arbresarbres. C'est un grand migrateurmigrateur qui peut parcourir 5.000 km de son lieu de reproduction jusqu'à son aire d'hivernage. L'oiseauoiseau possède une large gamme de vocalisations qui vont des sonorités de trompette aux glapissements. Compte tenu de ses effectifs réduits et de son faible taux de reproduction, les groupes de grues de Sibérie ne sont jamais bien grands. On dénombre à peine chaque année, une cinquantaine de couples hivernants dans le parc de Keoladeo dans le Rajasthan en Inde.

    Grue de Sibérie en vol. © Blake Matheson, CC BY-NC 2.0

    Grue de Sibérie en vol. © Blake Matheson, CC BY-NC 2.0

    Reproduction de la grue de Sibérie

    Le nid forme un petit monticule aplati constitué de roseaux et d'herbes. Il est bâti sur des plateformes d'herbes flottantes, légèrement au-dessus de la surface de l'eau. La femelle y dépose 1 ou 2 œufs que les deux parents incubent pendant une période de 4 semaines environ. Les poussins entreprennent leurs premiers vols au bout de 70 à 75 jours mais restent encore avec les parents pendant quelque temps. Les jeunes atteignent leur pleine maturité sexuelle vers la septième année même si certains couples sont aptes à se reproduire vers 3 ans. 

    Grue de Sibérie couvant au zoo d'Osaka. © Kenpei, GNU FDL Version 1.2

    Grue de Sibérie couvant au zoo d'Osaka. © Kenpei, GNU FDL Version 1.2

    Régime alimentaire de la grue de Sibérie

    La grue de Sibérie a un régime alimentaire plus protéiné pendant la période de reproduction. Elle mange alors des baies, des invertébrésinvertébrés divers, des amphibiensamphibiens, des reptilesreptiles, des poissonspoissons et des petits rongeursrongeurs. Sur les aires d'hivernage, elle se nourrit davantage de pousses, de tuberculestubercules et de jeunes plants tendres. 

    Menaces sur la grue de Sibérie

    La menace majeure pesant sur la grue de Sibérie est la disparition des zones humides qui forment l'essentiel de son habitat. Mais l'oiseau est également victime des aléas rencontrés sur ses routes migratoires tels que le franchissement des hauts sommets de la chaîne himalayenne, le survolsurvol de grandes zones désertiques et la chasse. Des actions sont actuellement menées pour stabiliser les populations et préserver leurs aires de reproduction et d'hivernage. Selon les derniers comptages, il ne resterait de nos jours que 3.200 grues de Sibérie. Le récent assèchement du lac Poyang en Chine qui accueille 98 % des effectifs de grues de Sibérie lors de leurs trajets migratoires, cause un véritable problème de survie à l'espèce.

    Ci-dessous, quelques parcs et réserves où l'on peut observer la grue de Sibérie dans son milieu naturel.

    Russie

    • Réserve de ressources de Kytalyk (Yakoutie) zone de reproduction.

    Inde

    • Parc national de Keoladeo (état du Rajasthan) zone d'hivernage.

    Chine

    • Lac Poyang (province du Jiangxi).

    Mais au printemps 2011 une sécheressesécheresse exceptionnelle associée aux effets dévastateurs du trop célèbre barrage des Trois Gorges, a fait perdre au lac 95 % de sa superficie... Or 98 % des effectifs de grues de Sibérie transitent par ce haut lieu migratoire...