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    Dhole (Pallas 1811) - Cuon alpinus

    • Ordre : Carnivora
    • Famille : CanidaeCanidae
    • Genre : Canis
    • Taille : 0,75 à 1,00 m (hauteur au garrot 0,50 - longueur de la queue 0,40 m)
    • Poids : 15 à 20 kgkg
    • Longévité : 15 ans 

    Statut de conservation UICNUICN : EN en danger

    Description du dhole

    Le dhole ou cuon est un petit canidé aux pattes longues, dont le pelage tire sur le brun roux. La gorge, la poitrine, les flancs, le ventre et la partie supérieure des membres sont couleurcouleur crème ou blanchâtre, et la partie inférieure des pattes est blanche. Son thoraxthorax large et bien développé lui permet d'être endurant à la course. Le crânecrâne surmonté de grandes oreilles rondes, est court et massif. Les muscles masséters des mâchoires sont développés et lui confèrent l'apparence d'une hyène. 

    Dhole. © Ralf Schmode, domaine public

    Dhole. © Ralf Schmode, domaine public

    Habitat du dhole

    Autrefois très étendu, le territoire des dholes s'est fragmenté et réduit considérablement. On le trouve principalement dans quelques états de l'Inde, en Assam, au Ladakh, au Bhoutan, en Thaïlande, au Vietnam et au Myanmar, en Malaisie ainsi que sur les îles de JavaJava et Sumatra. Quelques spécimens ont été aperçus en Russie, en Mongolie, au Kazakhstan, au Kirghizstan, au Tadjikistan et dans le sud de la Chine. 

    Comportement du dhole

    Le dhole se cache habituellement dans des terriers dont certains possèdent de nombreuses ramifications et jusqu'à six entrées différentes. Le réseau de galeries peut être très dense afin de pouvoir abriter plusieurs femelles sur plusieurs générations. Il est davantage social que le loup et ne possède pas cet aspect de dominance. Il vit généralement en clans de trois à cinq individus plutôt qu'en meutes. En Inde, on trouve des clans d'une douzaine de canidés et un groupe d'une quarantaine de bêtes a été observé. L'animal n'est pas connu pour marquer son territoire et les excréments semblent être déposés dans ce que l'on pourrait appeler des latrines communes.

    Dhole. © Kalyanvarma, GNU FDL Version 1.2

    Dhole. © Kalyanvarma, GNU FDL Version 1.2

    Contrairement au loup, il peut y avoir plusieurs femelles reproductrices dans le clan. DiurneDiurne, le dhole chasse aux premières heures de la matinée. Leur tactique est particulière car ils poursuivent leur proie jusqu'à son épuisement. Un premier groupe se lance à ses trousses tandis que les autres cuons s'économisent à l'arrière pour prendre le relais lorsque les premiers marquent des signes de fatigue. Généralement le dhole accule sa proie dans une étendue d'eau peu profonde pour mieux la capturer.

    Là encore, contrairement aux loups qui laissent le couple dominant se nourrir en priorité, le dhole donnera la primeur aux jeunes du groupe. Étrangement, le dhole peut dans certaines régions, vivre en sympatriesympatrie avec le tigre ou le léopard car la concurrence alimentaire entre ces espèces est évitée du fait de la différence qui existe dans la sélection des proies. Dans quelques rares cas, les dholes sont capables d'attaquer le tigre qui dans ce cas n'a d'autre choix que de s'abriter dans un arbrearbre. S'il tente de fuir, il est immanquablement tué malgré les lourdes pertes essuyées par les dholes.

    Le canidé communique par vocalisation, ce qui permet de mieux se repérer dans les broussailles. Il pousse alors des sifflements pour signaler sa position. Dans les autres situations, il grogne, gémit, jappe ou pleurniche. Les échanges se pratiquent également par une gestuelle corporelle qui dénote l'état d'esprit : retroussement des lèvres pour montrer les crocs, oreilles baissées et queue maintenue à l'horizontale ou à la verticale, ou cachée entre les jambes.

    Dholes au Kerala en Inde. © Bernard Gagnon, GNU FDL Version 1.2

    Dholes au Kerala en Inde. © Bernard Gagnon, GNU FDL Version 1.2

    Reproduction du dhole

    La saisonsaison de reproduction s'étend de la mi-octobre à janvier et la femelle met bas dans la tanière au terme d'une gestationgestation d'un peu plus de deux mois. Les portées comptent habituellement de quatre à cinq chiots. Leur croissance est plus rapide que celle des louveteaux. Ils sont allaités pendant une soixantaine de jours avant de commencer à manger de la viande régurgitée. Ils restent dans le terrier jusqu'à l'âge de 70 à 80 jours et accompagnent leurs parents à la chasse vers 6 mois. Ils atteignent la maturité sexuelle à 1 an.

    Régime alimentaire du dhole

    Le dhole est carnivorecarnivore et se nourrit de cervidés tels que les axis, les chitalschitals, les sambars, les muntjacs, les cerfs des maraiscerfs des marais, de sanglierssangliers et de rongeursrongeurs, mais également de bovidés comme le gaurgaur, le bantengbanteng, voire des singes langurs. Et dans les régions montagneuses, il tue des bouquetinsbouquetins, des markhors, des chevreuilschevreuils, des cerfs porteporte-musc... Il peut également s'en prendre au bétail laissé à paître pendant des semaines sans surveillance (Bhoutan 1990), mais jamais à celui qui est gardé ou mis en stabulation.

    Menaces sur le dhole

    Le dhole est menacé du fait de la fragmentation de son habitat (déforestationdéforestation, constructionconstruction de barrages géants, extension des terresterres agricoles...) et de la raréfaction de ses proies naturelles. Il n'est pas chassé en Inde car sa fourrure a peu de valeur et les Indiens ne mangent pas sa chair. Mais dans certains États et dans d'autres pays asiatiques, il est persécuté et exterminé par braconnage bien qu'il soit classé en liste rouge des espèces menacées et protégé.

    Champ lexical : cuon alpinus | cuon