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    La sobriété énergétique correspond à l'optimisation de la consommation d'énergieénergie : éviter le gaspillage, pour finalement consommer moins. Prônée par le gouvernement alors que des pénuries de gazgaz pourraient diminuer la production d'énergie en hiver, elle consiste à la fois en des actions collectives, et des actions individuelles, décrites dans le plan de sobriété énergétique. Elle s'inscrit dans le cadre de la transition énergétique, bien qu'aucun recours à des éléments techniques ne soient nécessaires pour l'appliquer. 

    Elle passe notamment par des changements dans le mode de vie individuel : diminution des trajets effectués en véhicule thermique donc augmentation du télétravail, baisse du chauffage dans le cas où le logement est suffisamment bien isolé, baisse de la température du chauffe-eau, du temps passé sous la douche, passer sa consommation d'électricité spécifique (machines à laver par exemple) à des horaires peu utilisés pour lisser les pointes de consommation. Mais aussi et surtout, elle nécessiterait des mesures générales, comme la baisse de l'éclairage publicitaire, en particulier la nuit, ou la diminution de la vitessevitesse autorisée sur autoroute.

    Des solutions qui impliquent bien sûr, à terme, une meilleure isolationisolation des logements, de meilleurs transports en commun, plus de pistes cyclables... autant d'éléments permettant de réellement diminuer sa consommation d'énergie.

    L'objectif de la sobriété énergétique : consommer moins pour pouvoir produire moins. © Farknot Architect, Adobe Stock
    L'objectif de la sobriété énergétique : consommer moins pour pouvoir produire moins. © Farknot Architect, Adobe Stock

    Le concept sobriété énergétique découle de l'ère industrielle

    Inscrit dans l'article 1 de la loi sur la transition énergétique depuis 2015, le terme « sobriété énergétique » est pourtant cité depuis bien plus de temps : d'abord par l'association Negawatt en 2001, puis par d'autres organismes impliqués dans la transition écologique.

    Mais le concept qu'il désigne, notamment la diminution de la consommation d'énergie, prend son origine il y a près d'un demi-siècle. Dans les années 1970, après une longue période de croissance, les premières crises énergétiques arrivent. Notamment les chocs pétroliers de 1973 et 1974, qui ont provoqué le mouvementmouvement de la « chasse au gaspi » : les citoyens sont invités à éviter toutes les dépenses superflues. Les crises font aussi naitre une volonté d'indépendance énergétique, initiant ainsi l'augmentation du nucléaire en France, le début des énergies renouvelables, et la réglementation thermique pour les bâtiments.

    Enfin, c'est à cette période que se pose la question de la croissance infinie dans un monde fini, et surtout de son impact sur l'environnement. Le réchauffement climatique devient petit à petit une notion connue puis reconnue, si bien que l'idée de sobriété énergétique, bien qu'elle ne porteporte pas toujours ce nom, germe dans de nombreux esprits. Aujourd'hui, alors que la neutralité carboneneutralité carbone doit être atteinte au plus vite, cette sobriété énergétique a pour but de « préparer » la transition, car d'ici 2050 il faudra avoir réduit la consommation d'énergie de 40 % en France.