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Les néonicotinoïdes sont très efficaces contre les insectes, y compris sur les abeilles, victimes collatérales des épandages alors qu’elles jouent un rôle fondamental dans les écosystèmes par leur pollinisation. © Severnjc, Wikipédia, DP
Les néonicotinoïdes correspondent à une classe d'insecticides neurotoxiques et sont très fréquemment utilisés de par le monde. Leur succès tient notamment à l'impact plus modéré de leur toxicitétoxicité sur les neurones des mammifères, par rapport aux précédents insecticides utilisés, les organophosphates et les carbamatescarbamates. Ils sont cependant pointés du doigt car accusés d'être à l'origine du déclin des populations d’abeilles, mais aussi de ne pas être inoffensifs pour l'Homme.
Mode d’action des néonicotinoïdes
Les néonicotinoïdes, comme la nicotine, se lient sur des récepteurs spécifiques, les récepteurs nicotiniques, présents à la surface de certaines cellules, et déclenchant une réponse de leur part. Chez les insectes, ces récepteurs se retrouvent sur les neuronesneurones du système nerveux centralsystème nerveux central, tandis que chez les mammifères, ils sont aussi présents dans le système nerveux périphérique. Leur suractivation génère un blocage engendrant une paralysie mortelle.
Toxicité des néonicotinoïdes chez les abeilles
Des études ont montré que les néonicotinoïdes étaient nocifs pour les pollinisateurs (abeilles, bourdons, etc.)) et qu'ils pouvaient avoir un vaste impact sur les écosystèmes. Un rapport de l'Efsa a souligné en janvier 2013 qu'au moins trois membres de cette famille présentaient des dangers importants pour ces insectes, car fréquemment retrouvés dans les essaims : l'imidaclopride, la clothianidine et le thiaméthoxane.
Impact des néonicotinoïdes chez les mammifères
La question de la toxicité de tels insecticides sur les mammifères et l'Homme se pose également. Des recherches menées sur les rongeurs montrent que les néonicotinoïdes pourraient également affecter le développement cérébral de ces animaux. Un rapport de l'Efsa publié en décembre 2013 révèle les dangers de l'acétamipride et de l'imidaclopride sur le cerveaucerveau humain.