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    Dans la région de Tchernobyl, des incendies, après s'être calmés, ont repris de plus belle. Leurs potentielles conséquences inquiètent les populations. Y compris dans le reste de l'Europe.

    Sur cette carte, les foyers d’incendie à proximité de l’ancienne centrale nucléaire de Tchernobyl (étoile rouge) au 17 avril 2020. © IRSN, Nasa, Firms
    Sur cette carte, les foyers d’incendie à proximité de l’ancienne centrale nucléaire de Tchernobyl (étoile rouge) au 17 avril 2020. © IRSN, Nasa, Firms

    Pour se faire une idée plus précise du risque, il faut d'abord savoir que des mesures ont été prises sur place pour protéger les installations les plus radioactives des flammes : déboisement sur un kilomètre et structures en bétonbéton. Quelques sites de stockage en tranchées de déchets d'activité faible à moyenne pourraient en revanche être atteints par les incendies.

    Mais aujourd'hui, les relâchements proviennent réellement de la combustioncombustion d'une forêt contaminée. Ainsi des éléments radioactifs -- essentiellement du césiumcésium, mais peut-être un peu de strontiumstrontium aussi -- sont transportés par le nuagenuage des fumées formées par les incendies.

    Une modélisationmodélisation de l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire publiée le 17 avril dernier montre le déplacement de ce nuage au-dessus de l'Europe et jusqu'à la France. Elle prend pour hypothèse que les rejets moyens observés entre le 3 et le 12 avril 2020 se sont poursuivis du 14 au 20 avril.

    Les experts estiment que, pour l'heure, les résultats du suivi de la radioactivitéradioactivité montrent un impact faible à extrêmement faible. Les conséquences sanitaires de l'inhalationinhalation, en France, de la radioactivité transportée par les masses d'airmasses d'air restent non significatives.


    Tchernobyl : un incendie ravive la radioactivité dans l'air de la zone d’exclusion

    Article de Nathalie MayerNathalie Mayer paru le 13/04/2020

    Ce samedi, un incendie s'est déclaré dans la zone d’exclusion de Tchernobyl (Ukraine), cette zone de près de 3.000 km2 centrée sur l'ancienne centrale nucléairecentrale nucléaire. Il semble désormais maîtrisé. Mais la radioactivité qui règne toujours sur place a rendu l'intervention des pompiers délicate. D'autant qu'hier, les autorités ont révélé sur place, des niveaux de radiation 16 fois supérieurs à la normale.

    Mais les mêmes autorités assurent que les Ukrainiens n'ont rien à craindre. À Kiev, à une centaine de kilomètres de là, les niveaux de radiations seraient toujours conformes à ceux enregistrés habituellement.

    Notez tout de même qu'un vol de six heures entre Paris (France) et New York (États-Unis) vous expose, selon l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire, à quelque 45 microsieverts, soit 7,5 microsieverts par heure. C'est un peu plus que les 2,6 microsieverts par heure qu'indique sur FacebookFacebook, le dosimètre d'Egor Firsov, responsable du service d'inspection écologique local. Ramenant le chiffre à une dose susceptible d'être reçue en un mois - une présence sur place 24/24 pendant 30 jours -, on arrive à une dose de 1,87 mS environ. Soit l'équivalent d'une zone contrôlée verte - de 1,25 à 4 mS en un mois.

    En revanche, avec quelque 800 feux de prairie, de steppesteppe et de forêt recensés dans la région, la pollution de l’air est montée dans plusieurs quartiers de la capitale ukrainienne. Rendant les incendies en question probablement plus dangereux que les radiations.

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