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Voici l'une des détections du réseau de neurones à convolution (RNC), à Maasai Mara, au Kenya. À partir des images du satellite Geoeye-1, le RNC a pu détecter des éléphants (en vert). Ensuite, ces données ont été croisées avec la réalité du terrain (en rouge). © 2020 Maxar Technologies
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L'une des difficultés, pour protéger au mieux une espèceespèce menacée, est d'avoir une idée précise du nombre d'individus et de leur répartition. Cette contrainte pourrait s'estomper en prenant de la hauteur ! Pour la première fois, des satellites ont permis de surveiller et de dénombrer des éléphants dans un paysage hétérogène - comprenant des prairies, des forêts, et des zones partiellement couvertes.
Cette avancée est rendue possible par le couplage de l'imagerie satellite et d'un algorithme d'apprentissage profondapprentissage profond, dit « réseau de neuronesneurones à convolution ». Celui-ci fait preuve d'une précision comparable à l'œilœil humain, et d'une rapidité bien supérieure à celle d'Homo sapiens... En quelques minutes, un satellite peut collecter plus de 5.000 km2 d'images, promptement analysées.
La détection par satellite présente également l'avantage de n'être entravée ni par les contrôles aux frontières ni par les conflits. Une technique d'autant plus intéressante qu'elle serait généralisable. Testée en Afrique du Sud et au Kenya, elle pourrait servir pour d'autres espèces et dans d'autres pays. À condition de visualiser, depuis l'espace, des espèces plus petites qu'un éléphant. « La résolutionrésolution des images satellites augmente tous les deux ans, et à chaque augmentation, nous voyons de plus petites choses plus en détail », constate Olga Isupova, chercheuse en informatique et coautrice de l'étude.