Consternant, mais pourtant nécessaire : l'abattage à la carabine à des fins scientifiques de soixante cygnes a été décidé sur les étangs du domaine de Lindre, en Moselle (France), c'est-à-dire à proximité de l'endroit où avaient été retrouvés des oiseaux morts, infectés par le virus H5N1.

au sommaire


    Cygne tuberculé. Image libre de droits.

    Cygne tuberculé. Image libre de droits.

    Ces oiseaux ne sont pas les seuls concernés, puisqu'il est aussi prévu de prélever 100 canards colverts et 100 fuligules milouins durant la même campagne.

    Même les organisations écologistes ont bien dû se rendre à l'évidence. Cette opération heureusement exceptionnelle est indispensable pour tenter de déterminer l'origine du virus ainsi que son mode de transmission entre les différentes espèces. Et l'argument selon lequel des prélèvements pouvaient très bien se faire sur des animaux vivants n'a convaincu personne, car le protocole dprotocole d'analyse passe nécessairement par la mise en culture du foiefoie et des poumonspoumons de l'animal, ce qui ne peut évidemment se faire qu'après sacrifice du porteur.

    Toutefois, la ligue pour la protection des oiseaux (LPO) a obtenu que le nombre de cygnes sacrifiés, dont le nombre initialement prévu était de 100, soit réduit à 60 et que les tirs se fassent au moyen d'armes équipées de silencieux afin de ne pas effrayer et disperser les colonies d'oiseaux.

    Il existe actuellement en France environ 120 000 cygnes recensés, dont 400 dans le périmètre concerné autour du domaine de la Lindre. Trois cygnes avaient été retrouvés morts et porteurs du virus sur l'étang d'Assenoncourt à proximité, et deux sur l'étang de Diane-Capelle, ainsi que quatre canards col vert.

    L'abattage, qui a débuté hier mardi 28 août, a été dûment autorisé par le Conseil national de protection de la Nature, qui dépend lui-même du ministère de l'Ecologie.