Lors de sa traversée du Canada en voilier, le photographe et amoureux de la nature Florian Ledoux a saisi des images rares et émouvantes, notamment depuis un drone. Nous sommes ici au Nunavut, en été, quand les bélugas, ces grands cétacés blancs, sont remontés vers le nord et s'installent, par centaines, dans des eaux peu profondes.

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    Au nord du Canada s'étend un archipel entièrement recouvert de glace en hiver : c'est le Nunavut, dont la pointe nord baigne dans l'océan Arctique. Là, au printemps, viennent les bélugas. Ils remontent du sud, où ils sont allés passer la mauvaise saison et vont rechercher des zones peu profondes de la côte, où ils retrouvent souvent des baies et des estuaires qu'ils ont fréquentés l'année précédente.

    Ces grands cétacés blancs, dépassant les 5 m et pesant plus d'une tonne, vivent en groupes, plus ou moins grands et plus ou moins lâches. Très sociaux, les dauphins blancs, ou marsouins blancsmarsouins blancs, comme ils sont parfois nommés, sont experts en vocalises, ce qui leur a valu le surnom de canaris des mers. Noc, un béluga ayant vécu en captivité, est célèbre pour avoir de lui-même imité la parole humaine devant des plongeurs.

    Des centaines de bélugas rassemblés

    Dans les eaux peu profondes de leur demeure estivale, les bélugas trouvent leur nourriture, constituée de poissonspoissons, de céphalopodescéphalopodes et de crustacés. On les voit se frotter sur le fond, sans doute pour se débarrasser des parasitesparasites qui affectionnent la peau des cétacés. Au cours de l'été, dans ces eaux pas trop froides et poissonneuses, les femelles mettront bas, entre juin et août.

    C'est là que les a filmés Florian Ledoux. Après une approche en petit bateau, le drone a pu les survoler sans les déranger. La bonne surprise fut le nombre d'individus : plusieurs centaines, regroupés dans cette baie. On remarque cependant que les animaux ont tendance à former des petits groupes et qu'ils nagent plutôt lentement. L'hiver revenu, les bélugas s'éloigneront de ces zones prises par les glaces mais sans migrer loin au sud car ils ne sont pas très gênés par la banquisebanquise. Au contraire, ils y sont adaptés, avec l'absence d'aileron dorsaldorsal et des capacités d'écholocalisation très développées.

    © Florian Ledoux