Une start-up britannique a inventé un masque qui absorbe le méthane issu des rots des vaches, cause majeure de réchauffement climatique. Un accessoire connecté à une application et facile à utiliser, qui ne semble pas déranger le moins du monde les animaux.
Si d'aventure vous voyez des vaches portant un masque dans les prés, ne soyez pas effrayé. Aux dernières nouvelles, les bovins ne sont pas porteurs de coronavirus. En revanche, ils sont responsables d'une grande partie des émissions de gaz à effet de serre : l'élevage représente ainsi 14,5 % des émissions d'origine anthropique. Principale coupable : la fermentation entérique des ruminants, qui produit du méthane (CH4), un gaz à effet de serre 25 fois plus puissant que le dioxyde de carbone (CO2).
95 % des émissions de méthane des vaches proviennent du nez et de la bouche
Un problème auquel s'est attaquée Zelp, une start-up basée à Londres. Cette dernière a imaginé un masque pour vaches qui neutralise les renvois de méthane à la source. « Contrairement à ce qu'on croît, 95 % des émissions proviennent non pas des flatulences, mais des renvois par le museau par le nez et la bouche », fait valoir la jeune pousse. Le dispositif, peu encombrant, s'accroche autour de la tête et recouvre le museau pour absorber les renvois de méthane, qui sont oxydés à l'aide d'un catalyseur. « Un capteur détecte la concentration de méthane produite par la vache, et lorsqu'elle atteint un certain seuil, le dispositif est actionné », détaille Francisco Norris, qui a fondé la start-up avec son frère Patricio en 2017. Le masque réduit de 32 % des émissions de méthane et Zelp vise une réduction de 60 % d'ici l'an prochain.
Relié à une application mobile, le masque fournit également des statistiques détaillées sur les émissions et permet de détecter des maladies en amont en mesurant la température de l'animal. Il dispose aussi d'un traceur GPS et se pose facilement. « La vache s'habitue en cinq minutes, garantit Francisco Norris dans un email à Futura. Si toutes les vaches étaient équipées de ce dispositif à l'échelle mondiale, cela produirait un impact 1,5 fois plus important contre les gaz à effet de serre que si l'on retirait de la circulation toutes les voitures de la planète », se vante la start-up, qui a collaboré avec des chercheurs de l'Imperial College et du Royal Veterinary College. Zelp est déjà en discussion avec ABP Food Group, le plus gros fournisseur de viande bovine en Europe et qui travaille avec plus de 35.000 agriculteurs, ainsi qu'avec des éleveurs américains.
Un steak labellisé « bon pour le climat » ?
Tout l'enjeu sera de convaincre les éleveurs. La souscription annuelle s'élève à 45 dollars par bête, ce qui représente un budget conséquent pour les éleveurs, qui disposent souvent de faibles marges et qui n'ont pas un intérêt immédiat à réduire les émissions de gaz à effet de serre de leur troupeau. Zelp espère pouvoir faire certifier ses masques avec un label « bon pour le climat », que les transformateurs de viande pourraient apposer sur les produits et reverser ainsi une prime aux agriculteurs. La start-up cite ses propres enquêtes, réalisées aux États-Unis et au Royaume-Uni, qui montrent que les clients sont prêts à payer jusqu'à 30 % plus cher pour du bœuf à faible taux d'émission. Elle met aussi en avance les bénéfices sur le suivi de santé et la collecte de données permettant l'optimisation de l'alimentation.
Des vaches au régime antiméthane
De nombreuses recherches visent déjà à réduire les émissions de méthane des bovins, principalement par la modification du régime alimentaire. La start-up suisse Zaluvida développe, par exemple, un complément naturel composé d'ail et d'écorces d'orange, qui permettrait de limiter les émissions de méthane de 38 % en modifiant la composition bactériologique du rumen. D'autres chercheurs travaillent sur un vaccin permettant d'inhiber les bactéries productrices de méthane, voire à modifier génétiquement les vaches pour qu'elles relâchent moins de méthane. Des solutions qui risquent toutefois de perturber la digestion, avertit Francisco Norris. Après tout, obliger les vaches à porter un masque ne serait que justice puisque nous devons nous-même nous soumettre à cette contrainte.
La blonde de Galice, une race de vache à tout faire La blonde de Galice ou Rubia galega est une race d’origine espagnole. Ces animaux sont de grande taille (135-150 cm au garrot), parés d’une robe froment. Ils sont élevés en Galice, où ils représentent la majorité du cheptel bovin. La Rubia galega est ce que l’on appelle une race à tout faire, utilisée aussi bien pour sa force que son lait ou sa viande. © IES MANUEL GARCÍA BAR, CC by-nc 2.0
L'abondance, la vache à l'origine du reblochon Surtout présente en Savoie et Haute-Savoie, l’abondance se signale par sa robe rouge acajou avec la tête, le ventre, les extrémités des pattes et la queue de couleur blanche. Cette race bovine française est mixte, adaptée à la production laitière et la boucherie. Le lait de l’abondance est à la base du fromage éponyme, mais aussi du reblochon, de la tome des Bauges et du beaufort. © NordNordWest, DP
La Rouge des prés, une vache ancrée dans son terroir La Rouge des prés, autrefois appelée maine-anjou, est une race créée dans les années 1830. Elle est issue du croisement entre la mancelle, une race des régions Anjou et Maine et des taureaux britanniques de la race durham. La majorité du cheptel est aujourd’hui située dans la région Pays de la Loire. Très longiligne, cette vache se caractérise par sa robe pie rouge foncé et sa docilité qui la rend très attachante. Elle est vouée à la production de viande. © Amy Wagliardo CC by-nc 2.0
Les Français, la viande bovine et le lait Avec près de 26 kg par an par personne, les Français sont les plus gros consommateurs de viande bovine devant les Danois (26,1 kg). En ce qui concerne le lait de vache, l’Hexagone est le deuxième pays producteur d’Europe avec 24,6 milliards de litres en 2014. Cette même année, les Français ont consommé plus de 2,3 milliards de litres de lait liquide, 790.357 tonnes de fromages et 170.581 tonnes de beurre. © Palmadesanjust, CC by-nc 2.0
Photo d'aubrac, une vache aux qualités maternelles Originaire du Massif central, plus précisément du plateau de l’Aubrac, cette vache de taille moyenne se caractérise par une robe de couleur fauve. À l’origine élevée pour le travail de force, le lait et la viande, elle est aujourd’hui principalement utilisée pour la boucherie. L’aubrac est très appréciée des éleveurs pour sa rusticité et ses qualités maternelles. © Jesmade, CC by-sa 3.0
La vache bazadaise et sa belle robe grise Vache de trait autrefois utilisée pour le débardage du bois dans la forêt des Landes, la bazadaise a été depuis reconvertie en race bouchère. Elle a fait la réputation de l’entrecôte à la bordelaise pour le goût persillé de sa viande. Dotée d’une forte musculature, elle se reconnaît à sa robe grise et ses cornes en forme de croissant pointées vers le bas. © Roland Darré CC by-sa 3.0
La vache corriente, une cousine américaine Introduite par les Espagnols en Amérique centrale au XVe siècle, la corriente est aussi connue sous le nom de criollo ou chinampo. Aux États-Unis, on la trouve dans plusieurs états du sud-est (Floride, Louisiane, Texas) ainsi qu’au Mexique et en Amérique du sud. Utilisée pour son lait, sa viande, son cuir et sa force, elle a subi de très nombreux croisements qui ont conduit à la quasi-extinction de la race d’origine. © Ellen Levy Finch, CC by-sa 3.0
Chianina, la plus grande race bovine domestique La chianina, qui vient du centre de l'Italie (Ombrie, Latium et Toscane), est la plus grande race de bovin domestique existante. Une vache fait de 150 à 160 centimètres au garrot et peut peser jusqu’à 1 tonne. Le taureau fait entre 160 et 175 centimètres au garrot et peut dépasser 1,2 tonne. La tendreté de sa viande a fait la réputation du steak à la florentine (bistecca alla fiorentina). © Peter von Wesendonk, GFDL
La galloway ceinturée, habituée au rude climat d’Écosse Originaire du sud-ouest de l'Écosse, la galloway se distingue par sa capacité à supporter des conditions climatiques rudes. C’est pour cette raison que les États-Unis l’ont introduite en Alaska. Parée d’une robe noire entrecoupée d’une large ceinture blanche au niveau du ventre, elle est principalement élevée pour sa viande. © Rose Davies, CC by-nc 2.0
La bleue du Nord, une race de vache à la robe blanche tachetée La bleue du Nord est issue de la race belge tirlemont. On la reconnaît à sa robe blanche tachetée de gris, bleu ou noir. Cette vache typique du département du Nord a payé un lourd tribut lors deux guerres mondiales. Elle a bénéficié d’un plan de préservation de la race mis en place au début des années 2000. La bleue du Nord est ce que l’on appelle une race mixte, qui sert à la fois à produire du lait mais dont les mâles et les vaches de réformes peuvent être utilisés pour leur viande. © Carnage 2000, CC by-sa 3.0
La France, premier cheptel bovin d’Europe Selon les chiffres du ministère de l’Agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt, en 2014, la France comptait 19,3 millions de bovins. Il s’agit du premier cheptel bovin d’Europe, devant l’Allemagne (12,7 millions de têtes), le Royaume-Uni (9,7 millions), l’Irlande (6,2 millions), l’Italie (6,1 millions) et l’Espagne (6,1 millions). En France, sur le total du cheptel, on dénombre 4,1 millions de vaches allaitantes (consommation de la viande) et 3,7 millions de laitières. © Drachten And Around, CC by-nc 2.0
La lakenvelder, une vache originaire des Pays-Bas La lakenvelder est une race bovine originaire des Pays-Bas que l’on trouve aux États-Unis sous le nom de Dutch belted. On la reconnaît grâce à sa robe noire ou rouge séparée en deux par une ceinture blanche au niveau de l’abdomen. Cette race est utilisée à la fois pour son lait et sa viande. © Dickelbers CC by-sa 3.0
Les expressions contenant le mot « vache » Considérée comme un animal sacré en Inde, la vache est aussi très présente dans la langue française avec plusieurs expressions familières et proverbe : « être vache avec quelqu'un », « vachement », « vache à lait », « l'amour vache », « période de vaches maigres », etc. © Riccardo Meneghini CC by-nc 2.0
La highland, une vache aux poils longs C’est dans le nord de l’Écosse, dans les Highlands, que l’on trouve cette vache à poils longs pourvue de grandes cornes. Très apprécié pour sa viande au goût persillé, cet animal rustique est capable de supporter un climat très rude, ce qui en fait la seule vache capable de survivre dans les Highlands. © Domaine de la Ganne, CC by-sa 3.0
La maremmana, une vache d'origine italienne La maremmana est une vache d’origine italienne que l’on reconnaît à sa robe grise argentée et ses longues cornes qui peuvent atteindre 1 mètre. Élevée pour sa viande, elle est très rustique et s’adapte bien aux conditions chaudes et humides. C’est la raison pour laquelle elle a été introduite en Amérique centrale. © Philip Hay, CC by-nc 2.0
La texas longhorn, une vache élevée pour sa viande La texas longhorn est le fruit d’un croisement entre la vache retinta, introduite au Mexique par les Conquistadores, et des vaches d’origine anglaise introduites par les colons C’est au Texas qu’est née cette race caractérisée par sa robe mouchetée et ses très longues cornes dont l’envergure totale peut dépasser les deux mètres. Très résistante, elle peut vivre dans des zones arides et chaudes. La texas longhorn est aujourd’hui élevée pour sa viande. © Bill Staney, CC by-nc 2.0
La brahmane, une vache issue des zébus d’Inde La brahmane est une vache descendant des zébus élevés en Inde. Dans ce pays, c’est un animal sacré dont on ne consomme que le lait. Sa morphologie typique porte les traces de son hérédité avec une bosse située au-dessus du garrot qui se remplit lors de la mousson afin de constituer des réserves durant la saison sèche. En raison de sa rusticité et de sa résistance aux insectes et aux maladies qu’ils provoquent, la brahmane a été beaucoup utilisée pour créer des croisements avec des races européennes. © AgriLife Today, CC by-nc 2.0
Vache : les races bovines participent à l'entretien des terroirs Nombreuses sont les races bovines qui sont encore utilisées pour débroussailler et entretenir certaines zones. Bonnes marcheuses, robustes, elles accomplissent un travail pénible que les Hommes sont bien heureux de lui déléguer ! © Webted CC, by-nc 2.0
L’angus, une vache réputée pour sa viande L’angus, aussi appelée Aberdeen-Angus, est une race bovine écossaise. Dépourvue de cornes, elle porte une robe qui peut être soit rouge sombre (red angus) soit noire (black angus). Très résistante, elle donne une viande au goût persillé typique très apprécié des amateurs. © Böhringer Friedrich, CC by-sa 3.0