Le sous-marin Nautile et le navire océanographique Atalante, appartenant à l'Ifremer, ont effectué du 2 au 9 décembre une mission sur l'épave du Prestige, pour le compte des autorités espagnoles représentées par la SASEMAR, société de sécurité et de sauvetage en mer.

au sommaire


    Prise d'échantillions par le bras robotisé du NautileCrédit : http://www.lavozdegalicia.es

    Prise d'échantillions par le bras robotisé du NautileCrédit : http://www.lavozdegalicia.es

    Ces missions ont été menées dans un environnement complexe par les équipes de Genavir , groupement d'intérêt économique chargé de la mise en œuvre des moyens navals et sous-marins de l'Ifremer. Les autorités espagnoles ont déterminé les objectifs de la mission et des plongées et analysé les résultats.

    Les objectifs de cette mission étaient :
    - la localisation de l'épave,
    - l'observation de l'environnement autour de l'épave,
    - les mesures de caractéristiques de l'environnement telles que : la température de l'eau, les courants, les teneurs en hydrocarburehydrocarbure de l'eau...,
    - ainsi que la localisation des points de fuites de fioulfioul.

    L'équipage du Nautile, lors de chaque plongée, était composé de deux techniciens de Genavir (pilote et navigateurnavigateur) et d'un observateur espagnol.

    Au cours de cette mission, le Nautile a effectué 7 plongées par environ 3 500 m de fond. Le Nautile a passé environ 30 heures près du fond à proximité de l'épave. La partie avant (qui contient la majorité des cuves) a immédiatement été trouvée grâce aux sondeurs de l'Atalante et au sonarsonar du Nautile.
    La partie arrière, éloignée d'environ 3 km de l'avant et située sur une pente dans un relief accidenté, a ensuite été localisée et inspectée.

    Le Robin, petit robotrobot téléopéré piloté par l'équipage du Nautile a été utilisé pour des observations rapprochées sur l'épave et à l'intérieur. Equipé de projecteursprojecteurs et caméras , il est relié au Nautile par un câble de 60 mètres. Le Robin complète les observations dans des zones inaccessibles au Nautile, notamment pour des raisons de sécurité (pont, zones encombrées d'objets comme les élingues, intérieur des cuves...). Au total 13 fuites ont été observées sur les deux parties du navire. Le débitdébit des fuites a été estimé par les experts espagnols à 125 tonnes par jour.

    Les autorités espagnoles ont demandé à l'Ifremer d'effectuer une courte mission complémentaire qui a débuté mercredi 12 décembre. Le Nautile tente d'effectuer les travaux suivants :
    - mesure de la température du fioul et de ses déplacements verticaux au niveau de quelques fuites afin de mieux apprécier la viscositéviscosité, les débits de fuite et prévoir par calcul leur évolution dans le temps.
    - caractérisation plus précise de la géométrie des orifices et fissures des cuves de l'épave en préalable à des études de faisabilité de leur obturation.
    - dans cette même perspective le Nautile pourrait de façon expérimentale, tenter d'obstruer un orifice facile d'accès, pour en limiter le débit au moins provisoirement.

    Le Nautile est toutefois un sous-marin léger dans l'eau, avec une charge utile de 100 kgkg. Il n'est pas destiné, ni équipé, pour effectuer des manipulations de type industriel.