Depuis les années 1970, l'emploi des pyréthrinoïdes comme insecticides s'est beaucoup développé, notamment suite aux restrictions fédérales sur les composés organo-phosphatés, jugés dangereux pour l'homme. Mais ces molécules ne sont elles-mêmes pas dénuées de toxicité si l'on en croit les derniers travaux de Donald Weston, de l'Université de Californie Berkeley, et de ses collègues, publiés dans la revue Environmental Science & Technology.

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    Les chercheurs ont effectué 71 prélèvements de sédiments provenant du fond de lacs, rivières, canaux d'irrigation et étangs de la California's Central Valley, une région où se cultivent plus de la moitié des fruits et légumes du pays.
    Ils les ont ensuite placés en présence d'amphipodes et de larves de moucherons, deux espèces d'invertébrésinvertébrés utilisées par l'Agence de Protection de l'Environnement (EPA) comme indicateurs de la qualité des eaux. Au bout de dix jours, 28% des échantillons ont entraîné la mort des amphipodes, à des niveaux élevés ; une mortalité qui s'explique en grande partie par de fortes teneurs en pyréthrinoïdespyréthrinoïdes.

    Parallèlement, des résultats comparables ont été constatés chez les larves de moucherons. Selon les scientifiques, l'innocuité sur l'environnement de ces insecticidesinsecticides habituellement mise en avant serait donc à reconsidérer, notamment parce que leur toxicitétoxicité se mesure en général dans l'eau diluée et rarement au niveau des sédiments.

    De prochaines études devraient permettre de contrôler les taux de mortalité animale directement sur le terrain.