Se régaler de nos charpentes pourrait bientôt ne plus suffire aux termites. Dans le contexte de changement climatique, des chercheurs estiment que nous pourrions bientôt les retrouver à creuser aussi notre budget carbone.


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    Si je vous dis termites, vous pensez immédiatement à ces petites bêtes pas sympathiques du tout qui grignotent les charpentescharpentes. J'ai raison ? Eh bien, vous avez peut-être tort... Parce que les termites qui s'attaquent aux maisons ne sont en réalité qu'une infime partie de toutes les termites qui vivent dans ce bas monde. Les autres sont, quant à elles, essentielles aux écosystèmes qu'elles habitent. Sous les tropiques, elles ont en effet pris l'habitude d'aider à recyclerrecycler le bois mort.

    Des termites dévoreuses de bois comme on en trouve en Australie. © Rebecca Clement, Donna Davis, Université du Michigan
    Des termites dévoreuses de bois comme on en trouve en Australie. © Rebecca Clement, Donna Davis, Université du Michigan

    Les chercheurs, eux, le savent depuis longtemps. Les termites contribuent au cycle du carbone. Mais une équipe internationale de chercheurs vient de découvrir, d'une part, que les termites contribuent de manière non négligeable à ce cycle du carbone. Et d'autre part, qu'elles sont sensibles aux températures et aux précipitations. De quoi imaginer que, dans le contexte de changement climatique, leur rôle pourrait bientôt s'étendre bien au-delà des tropiques.

    Les termites à la conquête du monde

    Les travaux des chercheurs sur plus de 130 sites répartis sur six continents montrent en effet que les termites devraient trouver de plus en plus de régions dans lesquelles s'épanouir à mesure que notre TerreTerre se réchauffe et s'assèche. En effet, contrairement aux microbesmicrobes qui eux aussi décomposent le bois, les termites, elles, s'accommodent tout à fait de niveaux d'humidité relativement bas. Et elles préfèrent, de loin, les températures plus élevées.

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    Incroyable : une termitière géante visible de l’espace et vieille de 4.000 ans !

    L'ennui, c'est que lorsqu'elles décomposent le bois mort, les termites libèrent le carbone qui y était stocké. Sous forme de dioxyde de carbonedioxyde de carbone (CO2) et de méthane (CH4). Un peu comme autant de toutes petites vaches. Et les chercheurs s'attendent désormais à ce que ces émissions de gaz à effet de serre dues aux termites augmentent considérablement dans les années à venir. Une contribution inattendue au réchauffement climatiqueréchauffement climatique !