Les inondations ne font pas seulement des dégâts et des victimes, elles produisent également des émissions de méthane, un gaz à effet de serre qui contribue à réchauffer le climat.
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L'énorme augmentation des émissions de méthane qui s'est produite entre 2020 et 2022 avait, jusqu'à maintenant, été attribuée par erreur au confinement lié au Covid-19Covid-19. La pollution, issue des voituresvoitures, des bus et des avions, entraîne la formation de radical hydroxyleradical hydroxyle (HO), une réaction chimiqueréaction chimique qui limite le méthane dans l'atmosphère. Le pic de méthane qui s'était donc produit pendant le confinement général avait donc été attribué à la réduction du trafic.
73 % des émissions de méthane liées aux inondations
Une nouvelle étude publiée dans Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS)) prouve désormais que la majeure partie de ce pic était en fait lié à l'eau stagnante des gigantesques inondations survenues dans les tropiques : 43 % de ce pic serait ainsi lié aux inondations en Asie et 30 % serait lié aux inondations en Afrique ; 73 % des émissionsémissions de méthane de 2020 à 2022 seraient donc issues des inondations. Les terres agricoles inondées, en particulier les rizières, ont favorisé le développement de microbesmicrobes qui ont décomposé les végétaux. C'est ce processus qui a généré d'énormes émissions de méthane.
Les gigantesques inondations survenues dans les tropiques ont été attribuées au phénomène La Niña par les climatologuesclimatologues, et très peu au réchauffement climatique, même s'il est possible que celui-ci ait aggravé les précipitationsprécipitations. Cependant, il est admis qu'un monde qui se réchauffe génère des phénomènes pluvieux extrêmes, et donc des inondations. Or, ce cycle se transforme en serpent qui se mord la queue, puisque les inondations génèrent à leur tour un gaz à effet de serregaz à effet de serre qui participe au réchauffement.