Les dirigeants du monde entier sont actuellement réunis à Madrid (Espagne) pour la COP 25. Ils cherchent ensemble des solutions qui permettraient de limiter les émissions de gaz à effet de serre. Des solutions qui apparaissent d’autant plus urgentes à trouver aujourd’hui qu’une étude montre qu’en matière de réchauffement climatique, les modèles avaient vu juste depuis le début.


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    Dès le début des années 1970, les climatologuesclimatologues ont commencé à s'appuyer sur des simulations informatiquessimulations informatiques pour prévoir l'évolution des températures mondiales, au moment où les premières inquiétudes concernant la hausse des niveaux de CO2 dans l'atmosphère et son impact sur le climat ont vu le jour. Et presque immédiatement après, des doutes ont été formulés quant à la fiabilité des modèles climatiques employés.

    Mais des chercheurs de l'université de Californie (États-Unis) assurent aujourd'hui que la majorité des 17 modèles utilisés entre 1970 et 2007 prédisaient des résultats « indiscernables de ce qui s'est réellement produit ». Et encore plus lorsqu'ils prenaient en considération une variable d'ajustement clé et pourtant extrêmement difficile à apprécier : le facteur humain.

    Des modèles sans faille fondamentale

    Pris pour exemple, le modèle établi par James Hansen, en 1988. Un modèle souvent cité par les climatosceptiques car prévoyant des températures de 0,3 °C supérieures à ce qu'elles sont réellement aujourd'hui. Toutefois, les chercheurs de l'université de Californie affirment aujourd'hui que l'erreur ne vient pas d'une faille fondamentale, mais plutôt du fait que le climatologue avait surestimé la quantité de méthane -- un puissant gaz à effet de serre -- rejetée dans l'atmosphère.

    Il n'avait pas non plus imaginé la chute brutale des émissionsémissions de gazgaz frigorigènes -- qui nuisent à la couche d'ozone. Nourri avec les bonnes données de base, le modèle de James Hansen a rendu des résultats parfaitement conformes à la réalité des observations actuelles.

    « Cela confirme de belle manière ce que nous savions déjà, remarque Piers Forster, un expert du climat de l'université de Leeds (Royaume-Uni).  Nous pouvons avoir confiance en nos modèles -- qui sont bien plus sophistiqués qu'il y a quelques décennies -- et nous devons écouter les signaux d'alerte qu'ils nous envoient. Nous appuyer dessus pour définir les politiques à mener. »