La pollution plastique est un fléau des temps modernes. Les chercheurs ont retrouvé des microplastiques un peu partout dans notre environnement. Mais des observations menées sur l’eau du robinet pourraient bien nous apporter une solution.


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    Des microplastiques, il y en a aujourd'hui pratiquement partout dans notre environnement. Dans les airsairs, dans les sols et dans notre alimentation. Et bien sûr aussi dans les eaux. Y compris dans celles que nous buvons. Or ils peuvent contenir des traces de contaminants comme des métauxmétaux ou certains produits potentiellement nocifs. En décembre 2019, l'Organisation mondiale de la SantéOrganisation mondiale de la Santé (OMS) se voulait rassurante à ce sujet. Les niveaux actuels de microplastiques dans l’eau potable ne constituent pas un danger pour notre santé, affirmaient ses experts. Un an plus tard, des chercheurs notaient tout de même qu'après un séjour dans l'eau, ces microparticules de plastiqueplastique pouvaient pénétrer plus facilement dans le corps.

    Aujourd'hui, des chercheurs du Trinity College Dublin (Royaume-Uni) avancent que l'eau du robinet contient des oligo-éléments et des minérauxminéraux capables de former une sorte de bouclier naturel. Un bouclier qui empêche les plastiques de se dégrader en microplastiques.

    Une nouvelle solution inspirée de la nature

    C'est le fait que l'eau qui coule de nos robinets n'est pas à 100 % pure qui bloque la décomposition des plastiques. Grâce, par exemple, aux minéraux contenus dans l'eau qui enrobent ceux-ci. Ainsi, les décolorations marron qui apparaissent au fond des bouilloires pourraient constituer une bonne nouvelle. Les chercheurs l'associent en effet à de l'oxyde de cuivrecuivre qui se forme à partir des minéraux de cuivre dans l'eau du robinet. Un oxyde de cuivre qui protège la bouilloire.

    Les scientifiques comptent désormais fabriquer ce type de revêtement directement en laboratoire et en recouvrir les plastiques pour les protéger de la dégradation. « Une fois encore, la nature nous a ouvert la voie, nous montrant des solutions à un problème important auquel notre société est aujourd'hui confrontée », conclut John Boland, chercheur, dans un communiqué du Trinity College Dublin.