Le mot de biodiversité est triste. Il se place encore dans une logique comptable et anthropocentrée. Comme si les vivants non-humains ne valaient qu’au titre des plaisirs qu’ils nous procurent et des ressources qu’ils nous prodiguent. Comme s’il fallait, finalement, en rester encore à une vision gestionnaire.


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    Ce n'est pas la « biodiversité » qui est en train de s'effondrer, c'est plutôt la beauté, la magie, l'enchantement et la grâce du vivant qui périclite sous nos yeuxyeux et par notre décision. Non seulement les populations s'affaissent (environ 60 % des animaux sauvages ont disparu en quelques décennies) mais, de plus, les espèces sont en effet menacées.

    Une grenouille des arbres, <em>Usambara peacock frog (Leptopelis vermiculatus)</em>. © Paul Bertner, tous droits réservés
    Une grenouille des arbres, Usambara peacock frog (Leptopelis vermiculatus). © Paul Bertner, tous droits réservés

    Le récent rapport de l'ONU estime qu'un million d’espèces pourraient disparaître à court ou moyen terme. C'est une situation littéralement catastrophique. Les individus meurent massivement, même quand il s'agit d'animaux banals. La vie est en crise majeure sur TerreTerre.

    Le Cerrado, une fabuleuse savane sauvage à préserver au Brésil. © <a href="http://www.fotoexplorer.com/" target="_blank">Marcio Cabral,</a> tous droits réservés
    Le Cerrado, une fabuleuse savane sauvage à préserver au Brésil. © Marcio Cabral, tous droits réservés

    Il est essentiel de rappeler que si le problème climatique est immense, il n'est pas le seul. Dans l'hécatombe actuelle du vivant - qui nous plonge dans la 6e extinction majeure -, ce n'est pas le réchauffement qui est en cause. Même si le climatclimat allait parfaitement bien, nous serions quand même au cœur d'une tragédie pour le monde vivant. Les causes essentielles sont sans doute notre modèle agro-alimentaire, les pesticides et le rapetissement vertigineux des espaces sauvages. Les trois-quarts de la surface terrestre sont profondément altérés par l'activité humaine.

    C'est vraiment le moment ou jamais de devenir raisonnable. Mais il faudrait une révolution profonde et rien ne laisse espérer qu'elle se produise... Tendanciellement, les choses, bien au contraire, empirent.

    Le plus grand défi de l'histoire de l'humanité

    En savoir plus sur Aurélien Barrau

    Je suis astrophysicien et pas écologue. Ce livre n'a donc pas prétention à l'exhaustivité ou à la rigueur universitaire. C'est en tant qu'habitant de la Terre et membre de la tribu des vivants que je tente ce petit cri d'alerte, parmi tant d'autres plus savants et plus approfondis. 

    La question écologique engage notre survie. Elle ne peut pas être considérée comme secondaire.

    " La vie, sur Terre, est en train de mourir. L'ampleur du désastre est à la démesure de notre responsabilité. L'ignorer serait aussi insensé que suicidaire. 

    Plus qu'une transition, je pense qu'il faut une révolution. Et c'est presque une bonne nouvelle. 

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