Après le cosmos, les institutions culturelles britanniques récompensent les plus belles photographies de notre Terre. Plusieurs catégories célèbrent ainsi la faune et la flore des continents à travers le monde, tout en alertant sur les dangers climatiques. Futura vous propose une sélection de dix photos gagnantes, issues du concours Wildlife Photographer of the Year, édition 2024.
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Chaque année, le muséum d'Histoire naturelle de Londres célèbre les plus belles photographiesphotographies de plantes et d'animaux à travers le monde. L'année 2024 s'avère être un grand cru, avec près de 59 000 clichés soumis au jury, pris dans cent-dix-sept pays. Ce sont dix-huit catégories qui récompensent des photographes de divers horizons, mettant en avant des images bariolées et originales. Cette édition est particulière pour l’institution britannique, fêtant le soixantième anniversaire du concours. Cent photographies seront exposées au muséum londonien à partir du 11 octobre.
1. « La Nuée de Vie », Shane Gross
On pourrait croire à une vision provenant d’un monde extraterrestre aquatique. Ce rendu spectaculaire a permis à Shane Gross de décrocher la palme tant convoitée de Wildlife Photographer of the Year. Pour cela, il a fallu plonger un objectif dans un lac de l'île de Vancouver, en Colombie-Britannique. Dans un enchevêtrement de plantes sous-marines, des centaines de têtards semblent nager d'un mouvementmouvement commun.
2. « La Vie sous le bois mort », Alexis Tinker-Tsalavas
En Allemagne, Alexis Tinker-Tsalavas gagnait le titre de « Young Grand Title » (jeune photographe), en se consacrant à la macro. À gauche, un insecte sauteur rouge nommé collembole fait face à un petit champignon de quelques millimètres de diamètre. La photo s'est avérée être un challenge. Le jeune photographe a empilé trente-six clichés pour obtenir cette photographie. Une petite prouesse technique : le collembole ne mesure ici que deux millimètres.
3. « L’Équipe de démolition », Ingo Arndt
Toujours en Allemagne, c'est un tableau digne d'un David et Goliath macroscopique que nous offre Ingo Ardnt. En observant l'image de plus près, un parterre de fourmis rouges semble sur le point de submerger un scarabée bleuté. En réalité, ce n'est pas un combat démesuré qui se livre devant les yeuxyeux des spectateurs : le scarabée est déjà mort. Les fourmis s'affairent ici à dépecer l'insecte pour pouvoir transporter les morceaux de son corps dans la fourmilière.
4. « Lutte en terre humide », Karine Aigner
La vie sauvage se révèle âpre et parfois cruelle. Aux abords du Mato Grosso, au Brésil, Karine Aigner remarquait la présence de deux animaux à la surface de l'eau. Un anaconda jaune, pouvant atteindre une taille de deux à cinq mètres, encercle la puissante mâchoire d'un caïmancaïman yacaré. C'est une lutte à mort qui se serait engagée entre les deux reptiles, sans que l'agresseur ne puisse être réellement déterminé. Les caïmans peuvent ainsi se nourrir d'anacondas. Mais ces derniers sont en capacité de se défendre... Et de faire des caïmans leur déjeuner.
5. « Le Tigre en ville », Robin Darius Conz
Dans la région du Tamil Nadu, au sud de l'Inde, les félinsfélins rodent. En faisant survoler son drone sur les flancs d'une colline aux abords de Nilgiris, Robin Darius Conz réussissait à photographier un tigretigre au repos. En arrière-plan, des îlots d'habitation créent une rupture entre le monde sauvage et la civilisation. Là où Nilgiris se développe, se tenait il y a quelques décennies une forêt. En Inde, la population de tigres décline tandis que l’expansion urbaine devient gargantuesque. C'est notamment le cas au nord-ouest du pays, à Mumbai, où les tigres côtoient la jungle urbaine en périphérie de la mégapole.
6. « Des dauphins dans la forêt », Thomas P. Peschak
Sous la canopée amazonienne, les dauphins nagent en eau douceeau douce. Une vision surprenante : ces dauphins que l'on retrouve généralement dans les bassins de l'Amazonie et de l'Orinoco ont un profil différent de ceux visibles en mer. Ils se distinguent par leur rostrerostre plus allongé. Dans ces régions sud-américaines, ils sont l'objet de croyances locales, suscitant crainte et respect.
7. « La pratique fait la perfection », Jack Zhi
En observant le ballet des oiseaux dans le ciel californien, le photographe Jack Zhi pointait son objectif vers un jeune faucon. Déployant ses ailes à plusieurs mètres de son nid, le faucon s'entraîne à attraper un papillon en vol. Une photo délicate à obtenir, tant la vitessevitesse de ces rapacesrapaces est élevée. En plongeant, le faucon pèlerin peut atteindre la vitesse maximale de 390 km/h.
8. « Aux aguets », John E. Marriott
Il a fallu que John Marriott progresse à travers les steppessteppes enneigées du Yukon canadien pour réussir à photographier trois magnifiques lynx. Le pelage particulièrement touffu, tapis dans la neige entre les branches d'arbrearbre, les félins semblent guetter en direction de l'appareil. Les lynx pourraient subir les effets délétères du réchauffement climatiqueréchauffement climatique au cours des prochaines décennies. Habitués à la rigueur du climatclimat nord-américain, la fontefonte des neiges provoquerait une altération pouvant perturber l'équilibre de la chaîne alimentairechaîne alimentaire.
9. « Un régime de plastiques mortels », Justin Gilligan
L'enfer de la pollution au plastiqueplastique imagée en une photo. En disséquant un puffin, oiseauoiseau marin partageant des similarités avec l'albatros, les chercheurs ont retrouvé quatre-cent-trois morceaux de plastique dans son estomacestomac. Étalés sur une table, ils forment une mosaïque macabre, marqueurs d'une pollution élevée. Dans plusieurs régions du globe, surtout en Asie du Sud-Est et dans l'océan Indien, la pollution de l'eau par le plastique atteint des chiffres records. L'Indonésie, par exemple, charrie près d'1,3 million de tonnes de déchetsdéchets dans l'océan annuellement.
10. « Les lumières fantastiques », Sriram Murali
Elle semble irréelle, comme modifiée jusqu'à l'excès par des logicielslogiciels de traitement d'image. Pourtant, cette photo est bel et bien concrète. Prise en Inde, au cœur de l'Anamalai Tiger Reserve, elle empile cinquante clichés pris en seize minutes.
Chaque image est calibrée pour obtenir un temps d'exposition de dix-neuf secondes. Des milliers de lucioles viennent ici colorer la photo de ce vert clair et vif. Une réalisation surprenante qui souligne la présence accrue et l'impact lumineux de ces insectes à travers la forêt tropicaleforêt tropicale indienne.