La catastrophe qui a provoqué l'extinction des dinosaures a débuté par un feu soudain et se serait achevée par une obscurité glaciale.

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    Crédit : http://www.grandesfetes.ulaval.ca

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    L'analyse d'échantillons de fossiles a permis à un groupe de chercheurs de l'Université de Purdue (Indiana, Etats-Unis) de mettre en évidence un refroidissement soudain de la Terre il y a 65 millions d'années, qui se serait terminé quelques milliers d'années plus tard. Les fossiles en question, prélevés sur le site d'El Kef, en Tunisie, indiquent que de minuscules organismes marins, dénommés dinoflagellés et foraminifères benthiquesbenthiques, qui vivent uniquement dans les régions froides, sont apparus subitement dans ce qui était alors une mer chaude. Les scientifiques ont théorisé depuis longtemps l'idée d'une collision météoritique qui aurait entraîné la disparition des dinosaures.

    La découverte fournit le premier témoignage physiquephysique d'un très probable refroidissement global qui aurait suivi l'impact. Celui-ci s'est accompagné de la projection d'énormes quantités d'aérosols de sulfates à haute altitude dans l'atmosphèreatmosphère, d'où obscurcissement et refroidissement intenses de la surface de la planète sur plusieurs années. La chaleurchaleur de l'explosion initiale aurait causé une tempêtetempête de feufeu atmosphérique à l'échelle mondiale qui, en quelques heures, aurait anéanti beaucoup de grands animaux terrestres, dont les dinosaures. Les survivants ont été confrontés par la suite, sous l'effet du manque de chaleur ou de lumièrelumière du SoleilSoleil, à la rareté de la nourriture. Alors que la vie sur la planète était probablement de nouveau repartie, une trentaine d'années après l'impact, les données fossiles indiquent que les dinoflagellés étaient toujours présents à El Kef deux mille ans plus tard.

    Par ailleurs, cette découverte confirme la pertinence des modèles informatiques de climatclimat terrestre, qui prédisent une telle réponse climatique dans le cadre de ces circonstances. Ceci est encourageant pour les chercheurs qui essaient de comprendre l'évolution du climat actuel, déclare Matthew Huber, de la Purdue's School of Science et membre de l'équipe de recherche.