Les incendies d’origine humaine continuent de ravager la forêt amazonienne au Brésil. En 6 mois, 4.000 km2 de surface sont ainsi partis en cendres et ce mois d’août est le pire depuis douze ans.


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    Cet été aura, encore une fois été, dévastateur pour la forêt amazonienne du Brésil. Ce mois d'août, elle a véritablement connu ses pires ravages incendiaires depuis douze ans.

    Les données satellite ont en effet permis de détecter 3.358 départs de feux dans la forêt tropicale rien que pour le mois d'août. Un triste record. On se souvient qu'en 2019, le 10 août exactement, une date désormais connue sous le nom de « Jour du FeuFeu », des fermiers brésiliens avaient incendié une vaste zone de la forêt amazonienne afin de récupérer des terres agricoles. Cet événement avait soulevé l'indignation de la communauté internationale.

    Cette année, pour le seul jour du 22 août, c'est 3 fois plus de feux qui se sont déclarés.

    Déforestation en Amazonie brésilienne. © guentermanaus, Fotolia
    Déforestation en Amazonie brésilienne. © guentermanaus, Fotolia

    Des départs de feux qui ne sont pas naturels

    Pour l'association WWF Brazil, il n'y a pas de secret. Cette augmentation incontrôlée des feux dans la forêt amazonienne depuis 4 ans est étroitement liée à la déforestation. En effet, les incendies se déclarent rarement de manière naturelle dans une forêt tropicale humide. Pour les experts, il n'y a pas de doutes, les fermiers sont, encore un fois, en cause. La déforestationdéforestation n'a d'ailleurs jamais été aussi intense dans cette région. Durant la première moitié de l'année 2022, presque 4.000 km2 de forêt ont disparu.

     La déforestation grignote peu à peu la forêt amazonienne. © Marcio Isensee e Sá, Adobe Stock
    La déforestation grignote peu à peu la forêt amazonienne. © Marcio Isensee e Sá, Adobe Stock

    Malgré l'illégalité de ce type d'action incendiaire, et malgré les critiques internationales, rien ne bouge du côté politique. Le président brésilien Bolsonaro rejette de plus l'ensemble des accusations, arguant que la forêt amazonienne appartient aux Brésiliens et qu'ils ont le droit d'en faire ce qu'ils veulent. Quitte à détruire l’une des dernières forêts primaires du monde.