Le calme avant la tempête en ce 31 Janvier :

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    Campagne Atalante : le 31 janvier et les 1, 2 & 3 février

    Campagne Atalante : le 31 janvier et les 1, 2 & 3 février

    Aujourd'hui, aucun instrument n'est mis à l'eau ou récupéré de l'océan. Cependant, l'activité règne sur le bateau car tous les instruments doivent être calibrés et paramétrés pour leur prochaine mise à l'eau. Calibré signifie que, par comparaison avec un échantillon qui représente la "vérité" on élimine toute erreur de mesure. Ceci permettra d'obtenir de bonnes valeurs observées. Cela représente beaucoup de travail et les scientifiques et techniciens n'ont pas droit à l'erreur car, les instruments une fois dans l'eau, ils ne pourront pas les revoir avant un an. Il y avait aussi beaucoup de travail sur le treuil car il faut absolument qu'il soit capable de dérouler régulièrement le câble du mouillage. Jusque tard dans la nuit, les derniers ajustements seront effectués. Demain le premier mouillage sera déployé et tout doit fonctionner de façon optimale.

    Une dure journée de labeur le 1er Février :

    Peu après 6h00 du matin, Andréas et Lars ont commencé la préparation pour la mise à l'eau du premier mouillage. Ils avaient terminé les derniers réglages sur le treuil vers une heure du matin. La bouée de télémétrietélémétrie fut mise à l'eau peu après 9h00. C'était le début d'une journée épuisante. Le treuil devait être réglé en permanence, et sur le pont il faisait très chaud. Les numéros de chaque instrument doivent être notés pour qu'aucune erreur ne soit faîte quand, dans un an, ils seront récupérés. Quatre roues de train attachées à un parachuteparachute étaient prévues pour entraîner tout le mouillage vers le fond. Peu avant 17h00, le premier mouillage avait trouvé sa place dans l'océan.

    A toute vapeur vers la Guadeloupe, nous sommes le 2 Février :

    Après avoir déployé avec succès le premier mouillage, nous retournons à toute vapeur vers la Guadeloupe. Durant la nuit, dès 2 heures du matin, des transpondeurs, faisant partie du réseau nécessaire à la tomographietomographie, seront mis à l'eau.

    L'Atalante nous a rapproché des Antilles. Avec ses 5 moteurs (3 diesels et 2 électriques), nous avons fendu l'océan à la vitessevitesse de 11 nœudsnœuds. Avec ses presque 85 m de long, 16 m de large, le bateau est maintenant poussé par les alizés et surfe sur les vagues. Avant, L'Atalante tapait fort dans les vagues, maintenant naviguer est un plaisir. Pas besoin de craindre le manque d'essence... L'Atalante peur tenir 45 jours en mer grâce à ses 600 000 litres de gasoil à son bord.

    Aujourd'hui le 3 Février, "Sans sommeilsommeil au milieu de l'Atlantique"

    "La nuit n'est pas seulement faîte pour dormir...." comme le dit Gustaf Gründgens dans un film, "mais pour vagabonder dans les barsbars et les cafés". Nous, nous ne pouvons pas aller dormir après le dîner, non pas pour aller boire un verre de vin, mais parce que nous retournons à nos instruments sur le pont arrière. Nous avons beaucoup à faire et le temps est précieux sur un bateau tel que L'Atalante. Donc le travail continue après le coucher du soleilsoleil. Le pont est éclairé par des lumièreslumières puissantes, les équipes de quart changent toutes les 4 heures, et nous vissons, martelons, regardons et essayons. Hier soir, nous avons encore fait des tests sur la sonde acoustique d'Andrey Morozow. L'instrument pèse près de 500kg, nous devons donc faire attention à nos pieds et à nos têtes. En attendant, nous sommes une équipe très soudée et la nuit ne nous fait pas peur.

    Plus que quelques jours pour l'Atalante et ses travaux