L’Accord de Paris sur le climat balayé, des forages à tout-va dans les zones protégées, la recherche scientifique et la communication environnementale en passe d'être muselées et des sites naturels renommés… Le président Trump s’est attaqué à tous les sujets liés à l’environnement dès le premier pied posé dans le Capitole.


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    En matièrematière d'environnement, le nouveau président des États-Unis n'a pas perdu de temps : en l'espace de quelques jours seulement, Donald Trump a annoncé une série de mesures déterminantes sur les questions du climat et de la biodiversité.

    Le retrait de l’Accord de Paris

    Donald Trump a annoncé qu'il retirait immédiatement les États-Unis de l’Accord de Paris signé en 2015 dans le cadre de la COP organisée par les Nations Unies : il a signé le décret de retrait le jour même de son investiture au Capitole. Un Accord que le président américain a qualifié « d'injuste » et « d'escroquerie ». L'Accord de Paris rassemble la majorité des pays du monde : son but est de maintenir le réchauffement climatique sous le seuil des +1,5 °C comparé à l'ère préindustrielle, en limitant les émissionsémissions de gaz à effet de serre (et donc les énergies fossiles).

    Ce n'est pas la première fois que les États-Unis sont retirés de cet Accord, cela était déjà arrivé pendant le premier mandat de Trump, avant que Biden ne réintègre l'Accord. Le seuil de réchauffement à ne pas dépasser est en train de l'être, malgré les engagements des pays signataires, et la décision de Donald Trump est surtout symbolique : c'est un message fort envoyé aux Nations Unies. Le retrait de Trump ne sera valable que dans un an, mais il sera lourd de conséquences sur la pollution mondiale : les États-Unis sont la deuxième pollueur au monde, et des émissions de gaz à effet de serre « sans aucune limite » auront un impact certain sur le climat, mais aussi sur notre santé.  

    Des forages dans les espaces naturels

    « Une urgence nationale », c'est ainsi que le président Trump a qualifié le besoin de forage dans le territoire américain. Il a signé ce lundi un décret permettant de « libérer le potentiel des ressources incroyables de l'Alaska » : rechercher de nouvelles sources de gaz, lever les mesures de protection des terresterres naturelles de l’Alaska et réautoriser les zones de forage dans le Refuge national de la vie sauvage en ArctiqueArctique (Arctic National Wildlife Refuge) qui avaient été interdites.

     

    La communication sur le climat pourrait être bridée

    Le parti républicain avait déjà annoncé vouloir réduire, ou supprimer le financement aux grands organismes de prévision météo, de recherche sur le climat et protection de la nature il y a quelques mois. Mais ce n'est pas tout, selon le média Alt National Park Service, des rapports du parti républicain suggèrent que tous les sites internetinternet liés au gouvernement devront supprimer leurs contenus sur le réchauffement climatique : si cela s'avérait vrai, cela concernerait donc les sites des organismes de recherche scientifique comme la NOAANOAA (l'Administration Nationale de l'AtmosphèreAtmosphère et des Océans), la NasaNasa qui joue un rôle majeur d'information sur ce sujet, et le National Weather Service (le service météométéo américain). Mais cela concernerait aussi les sites des grands parcs nationaux américains, qui ont tous du contenu pédagogique en ligne sur l'impact de l'évolution climatique sur leurs espaces naturels. Rappelons que tous les organismes scientifiques du monde (dont ceux en France) bénéficient des recherches de pointe menées par la Nasa et la NOAA.

    Le nom de certains espaces géographiques va changer

    Le président Donald Trump a annoncé qu'il allait changer le nom du golfe du Mexique... en golfe d'Amérique. Le golfe du Mexique est une mer située au sud-est des États-Unis (de la Floride au Texas), à l'est du Mexique et sur une partie de Cuba, qui est fortement utilisée pour le forage pétrolier. Un nom que le golfe porteporte depuis les années 1500 et l'arrivée des colons espagnols.

    Donald Trump souhaite également modifier le nom du plus haut sommet d'Amérique du Nord : le mont Denali, situé en Alaska. Le Denali a été appelé mont McKinleymont McKinley de 1896 à 2015, pour honorer la mémoire du président américain William McKinley.

    Une fois au pouvoir, Barack Obama a rendu au mont son nom originel, Denali, utilisé par les peuples autochtones, qui signifie « le plus grand ».