Alors qu’une sécheresse historique frappe l’ensemble de la France, dans certaines régions des gorges du Verdon, la situation est critique. Les niveaux d’eau sont au plus bas. « Du jamais vu. »


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    Des mois déjà que cela dure. En 2022, seul juin n'a pas été déficitaire en précipitations. D'après MétéoMétéo France, la période d'avril à juillet 2022 a même été la deuxième plus sèche jamais enregistrée. Juste derrière 1976. Le mois de juillet 2022, lui, s'annonce comme le plus sec depuis 1959. Avec, entre le 1er et le 25 juillet, pas plus de 8 millimètres de pluie en moyenne. Le déficit est énorme. Et pas moins de 91 départements sur 96 font désormais l'objet de restrictions d'usage de l'eau. Un record !

    La sécheresse dans les gorges du Verdon

    Dans les gorges du Verdon (Alpes-de-Haute-Provence) -- du moins, en certains endroits --, par exemple, c'est « du jamais vu ». Du côté du lac de Sainte-Croix -- le second plus grand lac de France --, l'eau a reculé de 80 à 100 mètres. Le niveau est inférieur d'au moins 3 mètres à son niveau habituel. On peut désormais se rendre à pied jusqu'à l'île de Costebelle.

    Le lac de Castillon -- entre Castellane et Saint-André les Alpes --, situé à 900 mètres l'altitude, en amont du Grand Canyon, semble le plus touché. Avec un niveau marqué à 5 mètres sous le niveau habituel du côté de Saint-André les Alpes. Il ne reste même plus 40 centimètres de fond.

    De plus en plus d'activités touristiques sont interdites. Au lac de Castillon, à Saint-André les Alpes, par exemple, la baignade et les activités nautiques ne sont désormais plus autorisées. L'accès aux gorges du Verdon depuis le lac de Sainte-Croix est fermé.

    Le reste des Alpes aussi soumis à la sécheresse

    Au-delà des gorges du Verdon -- même si la situation reste encore normale dans le bas Verdon et dans les basses gorges --, c'est presque l'ensemble des Alpes qui sont touchées. Comme du côté du plus grand lac de France, le lac de Serre-Ponçon (Hautes-Alpes). Les professionnels évoquent un niveau « historiquement bas ».

    En cause, une fois de plus, le réchauffement climatique anthropique qui rend les épisodes de sécheresse plus fréquents et plus intenses.