Les entreprises ont évidemment un rôle à jouer dans la transition écologique et sociale en cours. Certaines en ont déjà pris la mesure. Elles se sont fixées des missions pour aider le monde à avancer dans le bon sens.


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    En 2019, la loi Pacte relative à la croissance et la transformation des entreprises donnait naissance à une nouvelle qualité d'entreprise : l'entreprise à mission. Une sorte de « label ». Une manière pour les entreprises d'afficher « un ou plusieurs objectifs sociaux et environnementaux qu'elle se donne pour mission de poursuivre dans le cadre de ses activités ». Le label a d'abord eu un peu de mal à décoller. Pourtant, en ce début d'année 2023, le cap des 1 000 entreprises à mission vient d'être franchi. Beaucoup de petites entreprises. Mais aussi de grands groupes comme la Camif, La Poste, Danone, le Crédit Mutuel ou encore Back Market.

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    L’inattendu pouvoir des entreprises pour changer le monde

    Parmi les belles missions que se donnent ces entreprises : œuvrer pour un monde en meilleure santé, soutenir l'agriculture régénératrice, protéger le cycle de l’eau, renforcer l'économie circulaire des emballages, reconnecter les communautés à la nature ou encore s'engager pour l'inclusion. Des missions autour desquelles elles s'engagent à déployer les moyens nécessaires. Qu'ils soient humains, financiers ou encore logistiques. Mais comment s'assurer que ne se cachent pas derrière ce statut d'entreprise à mission, des opérations de greenwashinggreenwashing ou de socialwashing ?

    Des garde-fous mis en place

    D'abord par la mise en place obligatoire dans lesdites entreprises d'un comité de mission. Il se réunit tous les ans autour d'au moins un salarié qui expose à des personnalités extérieures, les mesures prises par l'entreprise pour mener à bien sa mission. Et selon la taille de l'entreprise, des organismes indépendants exercent aussi un contrôle tous les deux ou trois ans. Avec le pouvoir de saisir le tribunal de commerce pour faire retirer le statut d'entreprise à mission en cas de non-respect des objectifs fixés.

    Les professionnels du secteur, eux, soulignent l'intérêt pour les décideurs qui souhaitent rejoindre le monde de l'entreprise à mission, de se former aux enjeux environnementaux et sociétaux. Des enjeux qu'il faut savoir appréhender dans toute leur complexité pour éviter de tomber dans le piège des fausses bonnes idées.