L’énergie éolienne, inépuisable, peut être récupérée avec un rendement élevé. En France, ce gisement est bon mais peu développé. Jean-Luc Wingert, ingénieur-conseil énergie et environnement, nous parle des enjeux du secteur.

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    L'énergie éolienne est produite par le vent. La technologie mise en œuvre pour capter sa force prend pour modèle les moulins utilisés par les meuniers : les pales de l'éolienne font tourner un alternateuralternateur, lequel génère de l'électricité. Une éolienne classique récupère environ 50 % de l'énergie cinétiqueénergie cinétique qui lui est transmise.

    Comme le vent ne souffle pas tout le temps, le fonctionnement des éoliennes est intermittent. Afin d'optimiser leur rendement, elles sont installées dans des régions où le vent souffle de la façon la plus constante possible. Le procédé est difficile à exploiter : lorsqu'il n'y a pas assez de vent, l'éolienne ne peut pas produire d'électricité, mais s'il y en a trop, le système peut être endommagé, auquel cas la production est aussi coupée. Afin de gérer cette intermittence de production énergétique, une solution consiste à coupler les éoliennes à une centrale de « backup », de préférence à gazgaz, qui poursuit la production le temps restant.

    Le second enjeu est le stockage de l'électricité. Actuellement, les technologies disponibles ne permettent pas de grandes réserves. L'un des palliatifspalliatifs serait d'utiliser un barrage hydraulique. Quand les éoliennes produisent de l'énergie, l'eau est remontée en amont du barrage avec une pompe. Lorsque l'on a besoin d'électricité, elle fait le chemin inverse et passe par une turbine qui à son tour génère du courant. Néanmoins, la transformation de l'énergie cinétique de l'eau en électricité ainsi que le pompage induisent une perte ; d'autres solutions restent donc à trouver.