Comment faire pour continuer de voyager sans détruire la Planète ? Le secteur du tourisme utilise majoritairement des carburants fossiles pour les trajets longue distance. Le train est la solution bas carbone la plus résiliente pour transformer en profondeur nos habitudes de voyage dans le contexte du réchauffement climatique. L'association The Shift Project propose quelques pistes de réflexion pour moderniser le train.
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L'association The Shift Project vient de publier un rapport sur la décarbonation de la mobilité longue distance. L'idée est de favoriser les transports utilisant de l'énergieénergie propre au détriment de ceux dépendant de sources fossiles afin de tendre, d'ici 2050, vers la neutralité carbone. Aujourd'hui, les Français effectuent en moyenne chaque année 6,3 voyages de plus de 80 km à vol d'oiseau, pour un total de 7.620 km. À noter que plus les revenus sont élevés, plus le nombre et le kilométrage de ces déplacements sont importants. Il s'agit essentiellement de visites à des proches (33 %)), de vacances (26 %) et de déplacements professionnels (20 %).
Dans le cadre de ces déplacements longue distance, le moyen de transport privilégié est la voiture (72 %), loin devant le train (14 %), l'avion (9 %) et l'autocar (3 %). Au final, près de 90 % des distances ainsi parcourues sont dépendantes des énergies fossiles. Il va donc falloir effectuer une grande bascule pour tenir ces engagements en matièrematière de décarbonisation de ces voyages. Réduire sa dépendance au pétrolepétrole passe d'abord par des reports modaux, de la voiture et de l'avion vers le train par exemple. Il sera aussi primordial de développer des véhicules électriques toujours plus sobres, moins puissants et moins énergivores qu'aujourd'hui.
The Shift Project propose quelques solutions pour pouvoir opérer ce basculement. Ainsi, les déplacements longs professionnels devront être considérablement réduits, au bénéfice des visioconférencesvisioconférences lorsque c'est possible. Quand le déplacement est justifié, il faudra privilégier le train à l'avion, mais aussi penser à convertir les flottes automobilesautomobiles vers des véhicules électriques (voitures ou vélos) plus sobres.
Restructurer le réseau ferroviaire
Inciter les gens à prendre le train, au quotidien ou pour partir en vacances, nécessite quelques aménagements, comme développer des services de navettes, la location de voitures électriquesvoitures électriques, etc. Cela passe aussi par le développement d'une offre ferroviaire en proposant plus de trains, de jour comme de nuit, desservir davantage de gares, favoriser les tarifs sociaux pour baisser les prix.
Pour basculer de l'avion vers le train, il faudrait aussi pouvoir investir dans un réseau ferroviaire trans-européen performant avec, là aussi, une offre forte de jour comme de nuit, avec des lignes à haute vitessevitesse. Quant au réseau, il conviendra de le moderniser et de planifier la constructionconstruction de nouvelles lignes en cas de saturation.
Au niveau des vacances, il faudra aussi que les Français repensent leur façon de voyager, en privilégiant des activités de proximité. Il faudra penser à des alternatives aux voyages longs avec, par exemple, des trajets en train faits de différentes étapes et d'attractions plébiscitées par un public d'ordinaire porté vers les déplacements à l'autre bout du monde, y compris hors saison. Il faudra également promouvoir de nouvelles formes de tourisme, y compris à vélo dans certaines régions.
Même si la plupart de ces mesures sont inscrites dans le temps long, à l'horizon 2050, certaines de ces propositions pourraient être applicables dès le prochain quinquennat. C'est le cas de la réduction de la vitesse sur autoroutes ou encore de la rationalisation des transports aériens professionnels.
The Shift Project est un think tank créé en 2010 qui œuvre en faveur d'une économie post-carbonecarbone. Son but est de pouvoir influencer le débat sur la transition énergétique en France et en Europe.
Les trains mythiques du monde : le voyage est dans le voyage
L'Indian Pacific est la ligne de chemin de ferfer qui traverse l'Australie, d'est en ouest, de l'océan Indien à l'océan Pacifique, soit une longueur de 4.352 kilomètres. Terminée en 1917, la voie de chemin de fer de l'Indian Pacific passe à travers trois États et sa particularité est d'avoir, à partir de la gare ferroviaire de Cook, la plus longue ligne droite au monde : 479 km ! Autrefois habitée, cette ville a été désertée et ne compte plus, officiellement que deux habitants. Longeant parallèlement à la côte sud, elle relie les villes de Perth et Sydney en 4 jours et 3 nuits, avec la possibilité de faire escale dans les principales villes touristiques du pays-continent. De quoi laisser son esprit, gagné par l'indolence, vagabonder à perte de vue.
En quittant les plages, au départ de Perth, plus proche de Singapour que de Sydney, on s'élance pour une course de 68 heures avant la première étape en plein cœur du bush australien, à Kalgoorlie. Cette ville, célèbre pour ses gisements aurifères, nous rappelle que l'Australie est le deuxième producteur d’or dans le monde. Au milieu du XIXe siècle, la ruée vers l’or a provoqué une déferlante de chercheurs de fortune contribuant à peupler cette île-continent : en 1858, une pépite de 69 kgkg a été trouvée et qu'en 1869, la plus grosse pépite jamais trouvée dans le monde, la « Welcome Stranger » pesait 72 kg.
Avant d'arriver dans l'autre ancienne ville minière de Broken Hill à l'architecture victorienne, dans l'Outback, il faut traverser un millier de kilomètres dans le désertdésert Nullarbor brûlé par le soleilsoleil. Poursuivant vers Sydney, peu à peu le paysage se transforme en vallées boisées et c'est l'arrivée vers les forêts d'eucalyptus des Blue Mountains et leur faunefaune si particulière peuplée d'oiseaux-lyres, de koalas et de wombats.
L'Australie a toujours fasciné les botanistesbotanistes et les géologuesgéologues. Vous verrez, certes, beaucoup de kangourous dans ce pays qui ne compte que 3 habitants au kilomètre carré, concentrés dans les grandes villes côtières, mais aussi pas moins de 500 parcs nationaux et 16 sites inscrits au patrimoine mondial de l'Unesco.
© Simon Yeo CC by-nc 2.0