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Un tigre de Sibérie, ou tigre de l'Amour, le plus grand parmi toutes les sous-espèces. © Alan(ator) CC by
Ils étaient 13 chefs de gouvernement autour de Vladimir Poutine, à Saint-Pétersbourg pour clore une réunion de quatre jours exclusivement consacrée à la sauvegardesauvegarde des tigres. À part les discussions de la CICTA (commission pour conservation des thonidés de l'Atlantique), ce sommet unique en son genre est la première réunion à un tel niveau centrée sur un même animal.
Il y a une vraie urgence : le tigre, en effet, est très menacé. On estime la population mondiale à 3.200 individus (contre 100.000 environ en 1900). La moitié de cet effectif se trouve en Inde et le reste se répartit dans 12 autres pays, à commencer par la Chine. La principale cause de la disparition est la réduction de son habitat forestier. Autre cause : la médecine traditionnelle chinoise, qui fait grand cas de multiples parties de son corps (les os, les moustachesmoustaches, le pénispénis...)).
Il ne reste que 3.200 tigres dans le monde. Le WWF, par la voix de Yannick Noah, nous l'explique dans une vidéo.
350 millions de dollars pour doubler la population
Au début de l'année 2010, Yin Hong, directrice adjointe de l'administration des forêts de l'État a contesté cette analyse dans Le Quotidien du Peuple, mais s'engageait tout de même à maintenir les efforts pour lutter contre le braconnage et le commerce - illégal - des produits issus du tigre. Et justement, en Chine, 2010 est l'année du Tigre...
À Saint-Pétersbourg, les 13 Premiers ministres, accompagnés de Robert Zoellick, président de la Banque mondiale, ont décidé la création d'un fonds de 350 millions de dollars sur cinq ans pour bâtir un plan d'action. L'objectif est de doubler le nombre de tigres d'ici à 2022. Enthousiaste, Leonardo DiCaprio (très engagé dans les mouvementsmouvements de défense de l'environnement) a versé un million de dollars.