Rien de mieux que des bilans chiffrés pour comprendre l’évolution de notre planète. En dehors de toute polémique politique et avant de discuter des réponses à apporter dans le cadre de Rio+20, le tableau de bord que nous présentons ici pose déjà les bonnes questions…

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    Aujourd'hui s'ouvre à Rio de Janeiro le sommet mondial sur le développement durable, alias Rio+20. Si la plupart des commentateurs se montrent plutôt pessimistes sur l'ampleur des décisions qu'y prendront les dirigeants du monde entier, à l'instar de Yann Arthus-Bertrand, il est clair que les questions posées sont judicieuses.

    Un petit dessin valant mieux qu'un long discours, voici un tableau montrant quelques paramètres clés qui ont bougé entre la première conférence de Rio, il y a 20 ans, en 1992, et aujourd'hui. La population mondiale, par exemple, est passée de 5,5 milliards à 7 milliards, soit 26 % de plus. En 1972, elle comptait 3,85 milliards de personnes.

    La Planète bleue, la plus belle du Système solaire, montrée ici grâce à une composition de photographies, réalisée pour l'essentiel avec des images prises par l'instrument Modis du satellite Terra. © <em>Nasa Goddard Space Flight Center</em>/Reto Stöckli/Robert Simmon

    La Planète bleue, la plus belle du Système solaire, montrée ici grâce à une composition de photographies, réalisée pour l'essentiel avec des images prises par l'instrument Modis du satellite Terra. © Nasa Goddard Space Flight Center/Reto Stöckli/Robert Simmon

    Toujours plus

    Pour les loger, il a fallu plus que doubler le nombre de mégalopoles, les villes abritant davantage d'humains que les campagnes depuis 2008. Pour les nourrir, il a fallu faire monter de 26 % la production de viande et quintupler la prise de poissons, et dans le même temps détruire d'immenses surfaces de forêts, 13 millions d'hectares par an en moyenne entre 2000 et 2010. Une des conséquences est la disparition d’espèces, mise en évidence par une comptabilité des « disparues » et des « menacées », désormais tenue à jour, notamment par l'UICN.

    Pour autant, les besoins en nourriture et en eau potable ne sont toujours pas couverts et 1 être humain sur 7 est sous-alimenté. Les écosystèmes ont pourtant du mal à suivre l'exploitation qu'en fait l'humanité puisqu'on estime qu'il faut à la biosphèrebiosphère une année et demie pour renouveler les ressources prélevées en un an.

    Quant à l'effet sur le climatclimat, les émissionsémissions de dioxyde de carbonedioxyde de carbone poursuivent leur progression, en cumul total mais aussi par habitant.

    Bref, même s'il ne sert à rien de prédire la fin du monde, les questions posées à Rio+20 méritent au moins une prise de conscience et des éléments de réponse ! Les discussions et les négociations seront sans doute assez denses et pour les suivre on peut profiter des informations vidéo diffusées sur le site du Pavillon France. On peut également suivre la chronique de Futura-Sciences...