Le président des Etats-Unis vient d’annuler la décision de son prédécesseur George W. Bush de ne plus protéger certaines espèces animales menacées quand il s'agit de favoriser certains projets industriels.

au sommaire


    George W. Bush et Barack Obama dans le Bureau Ovale, en 2008. Source White House

    George W. Bush et Barack Obama dans le Bureau Ovale, en 2008. Source White House

    Le 16 décembre 2008, soit un mois avant l'investiture de son successeur, le président Bush avait supprimé l'obligation imposant jusque-là à l'industrie de consulter certains services spécialisés au sein de l'administration avant de réaliser tout projet susceptible d’affecter des espèces menacées. Dans certains cas, une autorisation écrite de la part de ces services était obligatoire avant d'entamer les travaux.

    Cette décision de la part d'un président sur le point de passer le flambeau avait, à l'époque, soulevé un tollé, y compris de la part du Sierra Club, la première organisation non gouvernementale consacrée à la protection de l'environnement, fondée à San Francisco en 1892.

    Mardi 3 mars dernier, le président Obama a signé un document intimant l'ordre de réexaminer l'amendementamendement du 16 décembre, annulant du même coup ses effets et revenant à la réglementation antérieure.

    La science de nouveau dans le processus de décision

    Cette nouvelle loi « représentait tout le mépris pour la science et la primauté du politique sur la connaissance qui caractérisaient l'administration Bush dans ses efforts pour démanteler des lois essentielles sur l'environnement, [jusqu'à] prendre des décisions dont pouvait dépendre la vie ou la mort d'animaux comme l'ours polaire », déclare dans un communiqué Carl Pope, un des responsables du Sierra Club.

    Dans une déclaration rendue publique faite au Secrétariat chargé du Territoire, centre névralgique officiel de la préservation de l'environnement, le président Obama assure que désormais « on respectera le travail accompli par les scientifiques et les experts travaillant dans [son] administration », qualifiant de « choix erroné » celui fait par son prédécesseur entre la conservation et l'exploitation des ressources naturelles. « Grâce à des politiques intelligentes et durables, nous pouvons concilier croissance économique aujourd'hui et préservation de notre environnement pour nous-mêmes, nos enfants et nos petits-enfants », ajoute-t-il.

    Sur les 787 milliards de dollars consacrés au plan de relance de l'économie américaine décidé par Obama en février dernier, 3 sont consacrés à la préservation des richesses naturelles, comme le parc de Yellowstone, ou à la reconstruction d'écoles dans les réserves indiennes.