Une banque où votre argent finance des projets écolos, un film alimentaire comestible pour remplacer le plastique ou un colis réutilisable pour le e-commerce : les start-up fourmillent d’idées pour rendre possible la transition écologique. Autant d’innovations qui seront mises à l’honneur lors du sommet ChangeNOW à Paris du 27 au 29 mai 2021.


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    À l'instar du sommet Vivatech dans les nouvelles technologies, le sommet ChangeNOW s'est imposé comme l'évènement de référence en matièrematière d'innovation environnementale. Il revient en 2021 sous forme digitale au Grand Palais éphémère à Paris, où se donneront rendez-vous les acteurs du changement écologique. Entrepreneurs, influenceurs, décideurs politiques, investisseurs... Vous y retrouverez notamment Bertrand PiccardBertrand Piccard, le fondateur de Solar Impulse, Justin Trudeau, le Premier ministre canadien, ou encore Kate Brandt, responsable du développement durable chez GoogleGoogle. Des pitchs de start-upstart-up et des ateliers en ligne seront présentés au public, mettant en avant les solutions concrètes pour faire face aux enjeux climatiques et sociaux de demain.

    Le saviez-vous ?

    Le sommet ChangeNOW aura lieu les 27, 28 et 29 mai prochains, exclusivement en ligne. Il rassemblera 400 intervenants de 120 pays et 30 ateliers sur les solutions pour la Planète. Plus de 50 événements sont organisés par les différents partenaires, dont un festival de films et une exposition d’art « durable ».

    Voici un aperçu des start-ups qui qui seront présentes à ChangeNOW.

    Noocity, le potager pour rebrancher les urbains à la nature

     

    Noocity propose une solution de potagers faciles à monter et à entretenir, à destination des professionnels (entreprises, collectivités, écoles, hôtels/restaurants, etc.) et des particuliers.  Le bac potager Noocity est un bac unique et tout en un : installable en 1 jour, économe en eau (jusqu'à 80% d'économie en eau), très productif (jusqu'à 50% de plus qu'un bac classique), léger et versatile. Les "Growers", potagistes dédiés à une ville et passionnés d'agriculture urbaine donnent vie aux potagers. : vecteurs de lien social, ils bâtissent une communauté avec les participants au travers d'ateliers plantation, récoltes, de conseils autour du mieux-manger etc.

     

    Image du site Futura Sciences
    Les fruits et légumes sont cultivés dans les bacs sans pesticides ni intrants chimiques, afin de fournir aux jardiniers en herbe des aliments de qualité, et la culture d’une consommation locale et de saison @Noocity

    Planctonid Environnement, la dépollution et la biomasse par les algues

    Créée en Février 2020, Planctonid Environnement est une start-up spécialisée dans la production de microalgues à haut rendement. D'un côté, les microalgues consomment l'azoteazote et le phosphorephosphore issus des effluents ainsi que du CO2CO2, ce qui participe à la lutte contre l'eutrophisation des eaux, et de l'autre, elles produisent une biomasse valorisable riche en protéinesprotéines et en acides aminés essentielsacides aminés essentiels, utilisable dans l'alimentation animale et humaine, les biocarburants, les bioplastiques ou les engrais écologiques. Une unité pilote fonctionne déjà à Montoir de Bretagne (Loire Atlantique) et affiche des résultats très prometteurs

    Écopals, la route qui recycle le plastique

    11,3 millions de tonnes de bitumebitume sont utilisées chaque année en Europe selon Eurobitume. Or, ce bitume est majoritairement composé de pétrolepétrole et peut aussi causer des émanations toxiques. La start-up allemande Écopals a conçu un additif pour revêtement routier à base de déchetsdéchets plastiqueplastique qui ne peuvent pas être recyclés. Un moyen à la fois de valoriser des déchets non récupérables et d'économiser du pétrole : l'additif permet de réduire l'empreinte carbonecarbone de 0,7 kgkg de CO2 par mètre carré comparé au bitume classique, selon la start-up. De plus, le plastique agit comme un liant entre les agrégats, ce qui prolonge la duréedurée de vie de la route. 

    Wind my Roof, une éolienne à poser sur son toît

    La start-up francilienne Wind my Roof transforme le toittoit des bâtiments en mini-centrales éolienneséoliennes avec ses turbines horizontales. Compactes et insonores, ces éoliennes se posent sur n'importe quel toit et capturent le ventvent qui remonte le long des façades. Un module de 4 mètres carrés permet ainsi de produire autant d'énergieénergie que 7 à 10 mètres carrés de panneaux solaires. Deux modules ont été installés sur un bâtiment de la Défense l'an dernier, et permettent de recharger des trottinettes électriques. L'équipe vise 100 WinBox d'ici 2022, sur des entrepôts ou des immeubles de bureaux.

    Les éoliennes de toit Wind my Roof sont faciles à installer, plus silencieuses et plus efficaces. © YouTubeYouTube

    Hydraloop, le recyclage de l’eau domestique

    Chaque jour, un foyer français de 2,5 personnes consomme en moyenne 148 litres d'eau. La start-up néerlandaise Hydraloop propose à tous les particuliers un système de recyclagerecyclage qui permet de réutiliser une partie de l'eau des lave-lingeslave-linges, douche et même des toilettes ! Ce «mini centre de traitement» se branche à la plomberie du domicile, filtre et désinfecte l'eau grâce à un biréacteur et un traitement UVUV. L'eau propre est ensuite remise en service dans le circuit. Selon la start-up, on économise ainsi jusqu'à 75.000 litres par an pour une famille de 4 personnes.

    Helios, la banque du développement durable

    « En ouvrant un compte chez Helios, votre argentargent contribue à financer des entreprises uniquement orientées vers la transition écologique (traitement des déchets, efficacité énergétique, conservation des écosystèmesécosystèmes...) », promet la start-up. Sur chaque achat réalisé avec la carte bancaire (en boisbois), une partie des revenus de la transaction sert à financer des projets écologiques. Pour l'instant limitée à un compte courant et une carte bancaire, l'offre de cette jeune néo-banque devrait s'enrichir prochainement de produits d'épargne et de crédit.

    Proteme, l’enrobage biodégradable pour les fruits et légumes

    50 % des fruits et légumes sont jetés à la poubelle, parce qu'ils sont abîmés ou pas consommés à temps. La start-up Proteme a conçu un enrobage baptisé Prosane©, à base de polymèrepolymère et d'ingrédients naturels, entièrement biodégradablebiodégradable et comestible. Il prévient le développement de moisissures et de bactériesbactéries tout en ralentissant la maturation. Les fruits et légumes se conservent ainsi jusqu'à plusieurs semaines. Ultrafin, il est invisible à l'œilœil nu et se substitue parfaitement aux emballages plastique.

    Le film transparent et comestible de Proteme prolonge la durée de vie des fruits et légumes. © yury vinokurov/EyeEm, Adobe Stock
    Le film transparent et comestible de Proteme prolonge la durée de vie des fruits et légumes. © yury vinokurov/EyeEm, Adobe Stock

    Opopop, le colis réutilisable

    Dopé par les contraintes sanitaires, le e-commerce a progressé de 8,5 % en France en 2020 selon la Fevad. Résultat, des milliards d'emballages immédiatement jetés à la poubelle et une empreinte écologiqueempreinte écologique désastreuse. La start-up Opopop propose aux e-commerçants des pochettes durables et réutilisables, que les utilisateurs peuvent consigner comme les bouteilles en verre. Les colis vides sont déposés dans une boîte aux lettres et renvoyés via le réseau postal, puis réparés et remis en circulation pour d'autres envois.

    Recyc Leather, l’économie circulaire pour la maroquinerie

    Créée à Hong Kong en 2017, la start-up Recyc Leather vise à rendre l'industrie de la maroquinerie plus durable, en transformant les chutes de cuir et de matières synthétiques en matériaumatériau écologique réutilisable. Le « cuir synthétique » ainsi créé ressemble comme deux gouttes d'eau au cuir véritable, à la fois robuste et durable. Il peut être utilisé pour de nombreuses applicationsapplications, comme les chaussures, les accessoires de mode, le rembourrage ou la décorationdécoration intérieure.

    Recyc Leather produit un simili-cuir à base de matière 100 % recyclée. © Vimeo

    Planet Care, un filtre contre la pollution des vêtements

    Savez-vous qu'une lessive peut relâcher jusqu’à 700.000 microfibres de plastique dans l'eau ? Ces minuscules particules se déversent ensuite dans les océans et affectent la vie marine. D'ici 2025, les fabricants auront donc l'obligation d'équiper leurs machines neuves d'un filtre spécial. Mais d'ici là, vous pouvez agir ! La start-up Planet Care a inventé un adaptateur à intégrer aux machines à laver (particuliers et professionnels) qui filtre les microparticules des vêtements. Compatibles avec tous les types de machines, les filtres sont réutilisables une vingtaine de fois et recyclés en fin de vie.