Afin d'échapper à leur prédateur, des copépodes effectuent des sauts hors de l'eau.

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    Des chercheurs ont découvert qu'au moins deux espèces de copépodes de la famille des pontellidés, Anomalocera ornata et Labidocera aestiva, étaient capables de faire des bonds hors de l'eau pour échapper à leur prédateur (sur la vidéo, il s'agit d'un mulet). Certains de ces bonds peuvent mesurer jusqu'à 17 cm pour les meilleurs, et 8 cm en moyenne. Cette distance est plus grande que la capacité de vision de leurs prédateurs, si bien qu'une fois le saut effectué, la proie est à priori hors de danger. Le saut ne semble pas nécessiter d'effort extraordinaire de la part du crustacé. Les deux copépodes, qui possèdent une anatomieanatomie différente, utilisent chacun un procédé qui leur est propre. Ainsi, pour s'extraire de l'eau, ils effectuent sensiblement le même mouvementmouvement que pour la nage : L. aestiva rabat brusquement ses pattes vers l'arrière tandis que A. ornata se sert de ses longues antennes. Le passage de l'eau à l'airair est l'étape la plus coûteuse en énergieénergie car elle nécessite 88 % de la totalité fournie par l'animal afin d'effectuer son saut. À titre de comparaison, les poissons volants ne dépensent que 0,1 % de cette énergie pour sortir de l'eau. C'est à cause de la tension superficielle, qui est négligeable pour les poissons, mais très forte pour les organismes de petite taille comme les copépodes. © Brad Gemmell