Le Japon a lancé le 23 janvier dernier Ibuki, son premier satellite d’observation de la Terre spécialisé dans l’étude des gaz à effet de serre.

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    Lancement d’Ibuki par une fusée H-2A. Crédit Jaxa

    Lancement d’Ibuki par une fusée H-2A. Crédit Jaxa

    Satellisé à une altitude de 666 kilomètres par une fuséefusée japonaise H-2A depuis la base de Tanegashima, Ibuki (souffle en japonais) dressera une carte extrêmement détaillée de la répartition des gaz à effet de serre en se basant sur une trame de 56.000 points. Cela permettra de mesurer et de situer toute augmentation ou réduction de ces gaz, dont le CO2, en temps réel et partout dans le monde.

    La précision de ces observations permettra de prendre des mesures non seulement globales, mais aussi régionales pour mieux contrer une variation critique.

    « Il est nécessaire de mieux connaître le comportement de ces gaz. C'est la première fois que l'on observera ces phénomènes depuis l'espace », commente la Jaxa (Agence spatiale japonaiseAgence spatiale japonaise). L'agence souligne aussi la capacité exceptionnelle des capteurscapteurs du satellite, qui par leur capacité de sonder l'atmosphère de la Planète bleuePlanète bleue en 56.000 points différents, fournira un maillage bien supérieur aux moyens aéroportés actuels, et aussi depuis le sol puisqu'on ne dénombre aujourd'hui qu'environ 300 stations d'observation terrestres.

    Des observations inédites en perspective

    « On pourra ainsi observer et analyser des phénomènes jusqu'à présent inconnus ou inexpliqués », estiment les chercheurs japonais impatients de pouvoir disposer de ces informations, qui seront aussi mises à la disposition de la communauté scientifique internationale.

    Ibuki devrait être rejoint le 23 février prochain par le satellite américain de la NasaNasa OCO (Orbiting Carbon ObservatoryOrbiting Carbon Observatory) à l'objectif similaire, destiné lui aussi à évaluer l'évolution du CO2 dans l'atmosphère et l'impact des gaz à effet de serre sur l'environnement et le réchauffement climatique.