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Jacqueline Mohan de l'Ecosystems Center au Marine Biological Laboratory (Woods Hole, Massachusetts) et son équipe ont suivi pendant 6 ans les effets d'une concentration élevée de CO2 (~570 ppmppm soit environ la concentration prédite pour le milieu de ce siècle) sur la croissance du sumac grimpant (Toxicodendron)). Ils ont observé que dans une atmosphère de concentration élevée en CO2, la biomasse du sumac augmentait de 150% en 6 ans contre 75% pour le sumac se développant dans les conditions actuelles.
Une concentration de CO2 élevée augmente également le pouvoir irritant du sumac vénéneuxvénéneux. En effet le ratio insaturé/saturé de la substance urticante, l'urushiolurushiol, est plus élevé lorsque la concentration de CO2 augmente, or ce ratio détermine le pouvoir allergénique de la plante. Le sumac grimpant peut donc poser deux types de problèmes : la croissance importante de ce type de plante risque d'étouffer les forêts et donc de diminuer la régénération des arbres et les cas de réactions allergiques risquent d'augmenter.
Une autre plante pouvant poser des problèmes dans les conditions climatiques futures est l'Ambroisie (plante déjà régulée en France à cause des allergiesallergies qu'elle provoque). Une équipe de Harvard a étudié en serre les effets d'une concentration d'un doublement du CO2 atmosphérique et d'un printemps précoce sur la pollinisation de la plante. Les plantes soumises à un printemps précoce (30 jours d'avance) ont augmenté leur production de pollen d'environ 55% par rapport aux autres.
En revanche bien que l'augmentation de la concentration de CO2 augmente la production de pollen pour une longueur de saisonsaison normale, dans le cas d'un printemps précoce les deux effets ne s'ajoutent pas.