Clôturée cette semaine, la dernière conférence des Nations Unies sur « l'après-Kyoto » laisse une bonne impression. Les discussions ont progressé doucement, avec notamment une convergence des points de vue sur l'importance d'une prévention de la déforestation.

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    160 pays ont pris part aux discussions.

    160 pays ont pris part aux discussions.

    « Des progrès importants ont été réalisés à Accra sur un certain nombre de sujets clés pour permettre un accord à la Conférence sur le changement climatique à Copenhague en décembre 2009 ». C'est la conclusion des rapporteurs de la réunion qui s'est tenue du 21 au 27 août au Ghana sous l'égide des Nations Unies. Il s'agissait d'un des derniers rounds du vaste débat international pour mettre au point un ensemble de mesures de lutte contre le réchauffement climatique et ses effets, qui seront mises en place à partir de 2012. Cette année-là prendront fin les engagements des 172 pays qui ont ratifié le protocoleprotocole dit de Kyoto, instauré par la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC, en anglais UNFCCC, United Nations Framework Convention on Climate Change).

    Le secrétaire général de cette organisation, le Hollandais Yvo de Boer, juge cette réunion « très importante et encourageante » et estime que « les gouvernements veulent sérieusement obtenir un résultat à Copenhague ». La capitale danoise sera en effet le lieu de la conférence finale (COP 15), en décembre 2009.

    L'Afrique, un cas à part

    Parmi les points positifs figure un accord sur un point : réduire la déforestation dans les pays en développement doit devenir une priorité. Alors que les surfaces arborées progressent dans les pays industrialisés, elles se réduisent de plusieurs pourcents par an dans le reste du monde, ce qui fait de la déforestation l'une des causes importantes de l'augmentation du taux de gaz carboniquegaz carbonique dans l'atmosphère tandis que, localement, elle entraîne des effets désastreux sur le climat, les sols et l'environnement.

    Pour les moyens de réduire les émissionsémissions de gaz à effet de serregaz à effet de serre, les 1.600 participants se sont également mis d'accord sur des approches différenciées selon les secteurs industriels. Ce point est désormais classé dans les priorités alors qu'il constituait jusqu'ici une pierre d'achoppement dans les discussions, certains pays en développement, ainsi que la Chine, s'y opposant.

    Le cas particulier de l'Afrique a également été évoqué longuement, les participants s'accordant sur le fait qu'il est impératif « d'améliorer les mécanismes de développement propres ».

    Après ces discussions d'Accra (Accra Climate Change Talks 2008), aura lieu en Pologne, à Poznan, la quatorzième et avant-dernière réunion (COP 14), du 1er au 12 décembre 2008, avant l'ultime conférence de Copenhague.