Les images des incendies qui ont ravagé l'Indonésie en 1987-88, lors du passage d'El Niño, ont fait le tour du monde. L'impact des ces feux sur le climat a aussi de quoi marquer les esprits. Ces incendies ont dégagé 2,6 milliards de tonnes de carbone dans l'atmosphère, majoritairement sous forme de CO2, écrivent des chercheurs dans la revue Nature publiée aujourd'hui. L'équivalent de 40% des émissions globales de CO2 de 1988 –qui a enregistré un taux record de dioxyde de carbone dans l'atmosphère.

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    La revue Nature révèle les résultats d'une étude étonnante. En effet, les travaux d'une équipe de l'université de Leicester (UK), montrent que la principale source du carbonecarbone consummé lors des feux ne provient pas du bois qui brûle mais le sol : les tourbes des forêts marécageuses d'Indonésie sont d'énormes réservoirs de CO2CO2. Dans les plaines inondées ces tourbes atteignent parfois 20 mètres de profondeurs. Au cours des incendies, elles ont perdu plusieurs dizaines de centimètres.

    La sécheresse apportée par le phénomène climatique El NiñoEl Niño est en grand partie responsable de l'ampleur de ces incendies. Mais c'est aussi le fruit d'une politique d'exploitation de ces zones marécageuses qui pousse à l'assèchement des sols, les rendant plus vulnérables. Sous cette pressionpression, de larges quantités de CO2, l'un des principaux gaz à effet de serre, risquent d'être libérées, avertissent les chercheurs. Leur impact sur le climat doit donc être pris en compte par les prévisionnistes des changements climatiqueschangements climatiques.