L’étude des émissions de gaz à effet de serre nous en apprend presque tous les jours. Et aujourd’hui justement, des scientifiques révèlent que quelque 10 % des émissions de la mer Baltique seraient dues… aux palourdes !

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    Selon des travaux conduits par une équipe de chercheurs de l'université de Cardiff (Écosse) et de l'université de Stockholm (Suède), les palourdes et autres mollusques marins bivalves auraient leur part -- directe et indirecte -- dans les émissions de gaz à effet de serre. Les bactériesbactéries vivant dans les tripes de ces animaux -- en comptant seulement ceux présents en mer Baltique -- produiraient autant de méthane que 1 % de la population de vaches laitières du Royaume-Uni.

    D'abord déversé dans l'eau, ce méthane finit par trouver le chemin vers l'atmosphère. Là, il contribue pour près de 10 % aux émissions de méthane de la mer Baltique et de fait, au réchauffement climatique. Rappelons que le méthane est un gaz à effet de serre 28 fois plus puissant que le dioxyde de carbonedioxyde de carbone.

    L’idée de développer la conchyliculture pourrait avoir des conséquences non négligeables sur le réchauffement climatique. © StockSnap, Pixabay, CC0 Creative Commons

    L’idée de développer la conchyliculture pourrait avoir des conséquences non négligeables sur le réchauffement climatique. © StockSnap, Pixabay, CC0 Creative Commons

    Reconsidérer la conchyliculture

    Et si le chiffre annoncé peut sembler faible, il pourrait tout de même conduire les décisionnaires à revoir leur copie. L'élevage à grande échelle d'huîtres, de moules ou encore de palourdes est en effet envisagé comme solution aux pressionspressions que l'Homme exerce sur son environnement, notamment en matièrematière d'eutrophisationeutrophisation due au ruissellement des engrais dans les eaux.

    Les auteurs de l'étude mettent donc en garde contre les possibles effets collatéraux sur le climatclimat de la promotion de la conchyliculture dans de vastes zones des océans du monde. D'autant que ces mollusquesmollusques marins ne se contentent pas d'émettre du méthane, mais aussi de l'oxyde d’azote (N2O), 265 fois plus dangereux que le CO2.