Des inondations majeures et des glissements de terrain ont causé la mort d'une centaine de personnes dans le nord-est du Brésil : en cause, des « ondes d'est », des pluies diluviennes en provenance d'Afrique.


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    Après avoir connu plusieurs mois de sécheresse, le nord-est du Brésil a été confronté à plusieurs dégradations très pluvieuses ayant déjà entraîné de multiples inondations ces dernières semaines. Même si le risque de précipitations diluviennes et de glissements de terrain avait bien été prévu et annoncé par le service météorologique du pays, la catastrophe n'a pas pu être évitée ces derniers jours dans la région de Recife : après les dernières intempéries, les sols étaient gorgés d'eau et n'étaient plus en mesure d'absorber de nouvelles pluies. Or, les précipitations du week-end dernier ont été particulièrement intenses en l'espace de quelques heures seulement. Il est tombé 236 mm sur l'État du Pernambouc, soit trois semaines de pluie en une nuit seulement.

    Il s'agit d'ondes d'est (eastern waves, en anglais), des pluies orageuses provoquées par une dépression tropicale qui se déplace d'est en ouest. Ces pluies orageuses en provenance d'Afrique sont poussées par les alizésalizés et sont tout à fait habituelles à cette époque de l'année. Mai, juin et juillet sont en effet les mois les plus pluvieux de l'année, mais les pluies du week-end ont largement dépassé la normale.

    En rouge, les ondes d'est responsables des pluies diluviennes sur le nord-est du Brésil. © Metsul
    En rouge, les ondes d'est responsables des pluies diluviennes sur le nord-est du Brésil. © Metsul

    La température actuellement très élevée de l'océan est un facteur aggravant : plus la mer est chaude, plus les dépressions emmagasinent d'énergieénergie et plus elles déversent de pluie. Autre raison qui explique l'ampleur de la catastrophe, les constructionsconstructions anarchiques (majoritairement des bidonvilles) sur des terrains instables dans un relief très vallonné et donc sujet aux ruissellements.

    Les prochaines semaines s'annoncent à nouveau humides et les autorités craignent de nouvelles catastrophes en raison des sols très fragilisés par les récentes intempéries, mais aussi par la déforestation.