Implantée jadis sur le littoral dans les Landes et dans le département du Nord dans le but de stabiliser les dunes, l'oyat est une graminée adaptée à la sécheresse. L'enroulement de ses feuilles, garnies de petits poils, réduit l'évaporation, donc la perte d'eau. Ses rhizomes la maintiennent très bien dans un sol meuble et constituent également des réserves pour la plante. © MNHN

au sommaire


    Cette haute graminéegraminée, qui dépasse le mètre, est solidement plantée dans le sol sableux des côtes ou des lagunes grâce à ses rhizomes. Ces tiges souterraines se ramifient et courent dans le sol, qu'elles stabilisent. Pour la plante, elles jouent le rôle de réserves, utiles dans ces endroits secs et pauvres. Les rhizomes peuvent aussi bourgeonner et donner un nouveau pied.

    L'oyat est donc très adaptée à ce milieu, et les botanistesbotanistes l'ont nommée Psamma arenaria, le mot latin arena désignant le sable ou le gravier. D'autres l'ont même baptisée Ammophila arenaria, ammophila signifiant, en grec, qui aime le sable.

    Pour résister au milieu, Ammophila arenaria bénéficie de plusieurs adaptations. Par exemple, ses feuilles sont enroulées pour réduire l'évaporation. Les stomates, petits orifices permettant la respiration, sont peu nombreux. Alors qu'ils sont majoritairement situés sur la face inférieure chez les plantes vertes, ceux de l'oyat sont installés sur la face supérieure des feuilles enroulées, où ils sont mieux protégés de l'airair sec. De plus, la circulation d'air est à cet endroit ralentie par des poils. © MNHN