Plus de 100 nouvelles espèces ont été découvertes dans l’océan Atlantique, entre 130 et 300 m de profondeur, dans la « zone rariphotique » où la lumière se fait rare. Cette découverte s’inscrit dans un programme de recherche qui devrait donner lieu à une vingtaine de publications scientifiques.

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    En mars 2018, un article paru dans Nature Scientific Reports décrivait la découverte de communautés de poissons de récifs vivant entre 130 et 309 m, près de l'île de Curaçao dans la mer des Caraïbes. Comme cette zone de l'océan n'avait pas de nom, les auteurs ont proposé de l'appeler « zone rariphotique ». Dans les 3.000 premiers mètres de l'océan, chaque zone est définie par des communautés biologiques vivant à différentes profondeurs, avec dans l'ordre : la zone altiphotique de 0 à 40 m, la zone mésophotique de 40 à 130 m, la zone rariphotique de 130 à 300 m et la zone bathyale de 300 à 3.000 m. Les écosystèmes qui se trouvent en-dessous de la zone mésophotique sont moins étudiés que ceux de la zone mésophotique où se réfugient des espèces récifales.

    NektonNekton, une fondation britannique pour la recherche marine, a lancé une vaste mission pour étudier les eaux profondes autour des Bermudes, de la mer des Sargasses et de l'Atlantique nord-ouest. Depuis septembre 2016, des scientifiques d'une quinzaine d'instituts de recherche différents s'emploient à analyser 40.000 spécimens et échantillons.

    Des espèces de crustacés et des dizaines de nouvelles algues identifiées

    Les chercheurs ont ainsi décrit plus de 100 nouvelles espèces au large des Bermudes. Nick Schizas, professeur à l'université de Porto Rico, a expliqué dans un communiqué qu'ils avaient «  découvert au moins 13 nouvelles espèces de crustacéscrustacés », dont des Tanaïdacés, des crustacés isopodes et des leptostracés. Des douzaines de nouvelles espèces d'alguesalgues ont aussi été identifiées.

    La synthèse des données du programme XL Catlin Deep Ocean Survey doit paraître en septembre 2018. Au moins 20 articles scientifiques sont attendus ! Ces résultats confirment l'existence d'une zonation dans les espèces présentes dans la colonne d'eau.